Des résidus de médicaments bien présents dans l'eau - Localtis.info un service Caisse des Dépôts

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mon comm : inquiétant !

Les premiers résultats de la campagne nationale d'analyse des résidus de médicaments dans l'eau a mis en évidence un quart d'échantillons positifs, a indiqué le 10 février l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Des résultats jugés "conformes aux attentes", a précisé l'Anses dans un communiqué commun avec l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Hormis la caféine (qui est par ailleurs un marqueur de l'activité humaine), les molécules les plus fréquemment retrouvées sont la carbamazépine (anti-épileptique) et son principal métabolite (produit de la transformation des médicaments dans l'organisme), ainsi que l'oxazépam (anxiolytique) qui est à la fois une molécule mère et un métabolite de benzodiazépines (anxiolytiques).
Lancée en septembre 2009 par le ministère de la Santé, cette campagne nationale de mesures a porté sur 45 substances pharmaceutiques d'origine humaine et vétérinaire. Les prélèvements, qui ont couvert près d'un quart de la population en métropole et dans les DOM, ont été effectués sur des ressources utilisées pour la production d'eau destinée à la consommation humaine (eaux brutes) et sur des eaux traitées.
"Pour environ 75% des échantillons d'eau traitée", d'origine souterraine ou superficielle, aucune des 45 molécules recherchées n'a été quantifiée, hors caféine, a indiqué l'Anses. "Parmi les 25% d'échantillons positifs, les analyses révèlent généralement la présence simultanée d'une à quatre molécules", a-t-elle ajouté. Parmi les 45 molécules recherchées, 26 n'ont jamais été retrouvées. 19 ont été détectées au moins une fois, parmi lesquelles 5 étaient présentes à des concentrations trop faibles pour pouvoir être quantifiées. "Les concentrations trouvées dans les eaux traitées sont 1.000 à 1 million de fois inférieures" aux doses utilisées dans le cadre d'un traitement médical, a souligné l'Anses.
La question est en tout cas jugée suffisamment préoccupante pour donner lieu à un plan d'actions national qui devrait être publié au cours du 1er trimestre 2011.

Anne Lenormand