01/12/2019

TOULOUSE ACTE 55 GILETS JAUNES



à 5h50 quand je fais tourner en bourriques les forces du désordre après de nouvelles violences illégitimes et exercées dans un cadre illégal

Yellow vests Gilets Jaunes Toulouse reporting in English Police seem rea...



A 2h 56 je feinte et contourne les policiers qui n'arrivent pas à m'attraper et ridiculise les forces du désordre

29/11/2019

L’ALLOCATION AUX ADULTES HANDICAPÉS DANS LE VISEUR | auxmarchesdupalais

L’ALLOCATION AUX ADULTES HANDICAPÉS DANS LE VISEUR | auxmarchesdupalais
No comment pour ce qui concerne les réactions de l’APF reprises dans Bastamag. Pour changer, elle découvre comme toujours que l’eau, ça mouille et que le feu, ça brûle.
S’il y a une chose à retenir pour nous tous, les premiers concernés, c’est que l’AAH est dans le viseur des institutions et de ce gouvernement. « Moi Daniel Blake » c’est pour bientôt chez vous et il faut s’en inquiéter.

19/11/2019

#HandiSocial 12nov19 Charte accessibilité logement #Toulouse Metropole= ...




Conférence de presse Handi-social 12 novembre 2019 Charte accessibilité logement de Toulouse Metropole = vraie communication électorale au détriment des personnes handicapées Le cahier de préconisations : du réchauffé de mauvaise qualité à visée électoraliste, au détriment des personnes handicapées ! La charte un document vite fait, mal fait, comportant des erreurs grossières et qui n’apporte rien ! Le pire, un document validé par la DMA Délégation Ministérielle à l’Accessibilité, placée sous l’autorité des ministères des transports et écologie ! Echanges d'Odile Maurin présidente d'Handi-Social avec Franck Biasotto adjoint au maire en charge du logement puis avec Brigitte Thorin Déléguée ministérielle à l'accessibilité et avec le représentant de la DDT. Aucun n'est capable de répondre aux arguments de Mme Maurin et Mr Biasotto se défile quand elle lui propose un débat public sur le document ! Quand à Christophe Alves adjoint en charge du handicap invisible... En savoir plus :

Reconnaissance faciale des manifestants

24/10/2019

Yanous ! Editorial. Arnaque marseillaise.

Yanous ! Editorial. Arnaque marseillaise.
surtout pensez à remercier l' #APF pour cette belle arnaque vous savez les gestionnaires qui parlent à notre place et ne veulent surtout pas qu'on devienne autonome

16/10/2019

Toulouse. Haute-Garonne : un tiers des personnels de l'action sociale du Département réclame plus de moyens - ladepeche.fr

Toulouse. Haute-Garonne : un tiers des personnels de l'action sociale du Département réclame plus de moyens - ladepeche.fr
2e partie de la vidéo : mon interview tronquée donc pas explicite et montage bizarre car on passe des prob des agents du départements à une partie de mon propos : je parle là du problème des services d'aide à domicile

Yanous ! L'actualité du handicap en France - Septembre, octobre 2019.Un meurtrier maltraité au travail ?

Yanous ! L'actualité du handicap en France - Septembre, octobre 2019.
Vendredi 4 octobre – Société/Surdité – Un meurtrier maltraité au travail ?
Dans un communiqué, la Fédération Nationale des Sourds de France (FNSF) apporte des informations sur la situation professionnelle de l'employé de la préfecture de police de Paris qui a tué hier quatre fonctionnaires avant d'être abattu par un policier. "Nous avons appris que [le meurtrier] était une personne sourde. Nous condamnons fermement cette violence exercée gratuitement sur des personnes innocentes [...] Nos premières pensées vont aux familles des victimes et à leurs proches." La FNSF relaie des témoignages évoquant les difficultés professionnelles de l'agresseur : "Nous avons recueilli les témoignages de ses connaissances et collègues de travail, sans oublier les informations venant de la presse et des réseaux sociaux. Selon certaines sources, [il] souffrait au travail. Il occupe le même poste à la Préfecture de Paris depuis vingt ans, son travail n'a recueilli aucune reconnaissance, ni valorisation. Il souhaitait évoluer depuis longtemps et avait maintes fois sollicité la présence d'un interprète en LSF lors des réunions, demandes qui ont été ignorées". Telle que décrite par la FNSF, l'inertie de la préfecture de police quant à l'évolution professionnelle d'un agent handicapé remet en mémoire la situation vécue par la fonctionnaire aveugle Nathalie Barbosa qui a dû se battre pour obtenir un aménagement de poste de travail, contrainte à l'inactivité pendant la longue période nécessaire pour faire plier l'administration qui a finalement été obligée d'indemniser la fonctionnaire pour cinq années de maltraitance et souffrance professionnelle (lire les actualités des 29 octobre 2018 et 28 février 2019). S'il est prématuré de conclure que le management du personnel par la hiérarchie de la préfecture de police constitue l'une des raisons du drame, l'enquête sur cette tuerie devrait éclairer davantage encore la situation des agents handicapés travaillant dans cette administration.

Adhérez et/ou faites un don à la Case de Santé

Adhérez et/ou faites un don à la Case de Santé

13/10/2019

#violencesPolicières sur #GiletsJaunes handicapée Toulouse 12octobre19


finalement le fauteuil marche mais coup de chance juste et des bleus et grosse peur avec ces sauvages

TOULOUSE ACTE 48 GILETS JAUNES



à 9 mn 12 on voit les les forces du désordre me dégager de force au risque de me blesser encore gravement

Actualités | Gilets jaunes : échauffourées à Toulouse dès le début de la manifestation | La Provence

Actualités | Gilets jaunes : échauffourées à Toulouse dès le début de la manifestation | La Provence
Plus loin, sur son fauteuil roulant, Odile Maurin, présidente de l'association Handi-social et pasionaria des gilets jaunes toulousains, parle d'une "maltraitance institutionnelle".
"Le gouvernement répond à nos revendications par le gazage de personnes pacifiques de la part des forces du désordre", a lancé la militante.

08/09/2019

Yanous ! Editorial. Cluzel, Trump, même combat.

Yanous ! Editorial. Cluzel, Trump, même combat.
Cluzel, Trump, même combat.
 Imitant le président des USA quand une information lui déplaît, la secrétaire d'État aux personnes handicapées qualifie de fake news l'annonce par une association drômoise que 240 enfants et jeunes restent à la rentrée sans solution éducative...

31/08/2019

Acte 42 LIVE Toulouse Djemadine



à 4h 40 @Djemadine, bien que calme, violenté et maltraité par la police qui agit hors de tout cadre légal, histoire de changer... Qui ose encore prétendre que nous n'avons pas basculer dans un régime autoritaire ?

10/08/2019

Blocage des pistes de l'aéroport de Toulouse par des fauteuils roulants ...



petit rappel de notre action de blocage des pistes de l'aéroport de Toulouse le 14 décembre dernier et qui nous vaut aujourd'hui des amendes de 750€ chacun et une convocation en correctionnelle le 17 septembre prochain

25/07/2019

C’est le capitalisme qui exclut les handicapés

C’est le capitalisme qui exclut les handicapés

Boudu le mag du 1/7/19 L’empêcheuse de tourner en rond Impossible, depuis le début des manifestations des gilets jaunes, de passer à côté d’Odile Maurin





Boudu le mag du 1/7/19
par Jean COUDERC photographie Rémi BENOIT
L’empêcheuse de tourner en rond
Impossible, depuis le début des manifestations des gilets jaunes, de passer à côté d’Odile Maurin. Véritable porte-étendard du mouvement depuis qu’elle a osé défier, seule avec son fauteuil roulant, un camion lanceur d’eau des CRS, elle n’en est cependant pas à son premier fait d’armes.
Depuis plus de 20 ans, elle fait entendre sa voix, et sa différence, pour obtenir les mêmes droits que les valides.
Boudu est allé à la rencontre de cette femme à qui la vie n’a rien épargné, qui a souvent été sur le fil du rasoir mais qui a fini par trouver dans sa haine de l’injustice le moteur de son existence.

Où est votre matricule RIO ? Je veux voir votre matricule RIO ! »
Pour n’importe quel habitué des manifestations de ces derniers mois dans les rues toulousaines, cette phrase porte une signature, celle d’Odile Maurin,
véritable pasionaria du mouvement des gilets jaunes s’adressant aux forces de l’ordre. Son moment de gloire ? Le 12 janvier dernier, lors de la 8e semaine de mobilisation, lorsque, seule contre tous, munie de son masque à gaz et de son fauteuil roulant, elle empêche un camion CRS d’avancer, n’hésitant pas à traiter les forces de l’ordre de « bande de salopards ».
Mi-admirative, mi-interloquée, la ville entière, et même au-delà, découvre ce jour-là une femme à la langue bien pendue, que rien ne semble pouvoir arrêter. Au point que certains n’hésitent pas à la traiter d’illuminée ou de kamikaze. Sinon qu’Odile Maurin n’est ni l’une ni l’autre. Miraculée, en revanche, oui.
Née à Paris d’un père de droite, cadre dans le domaine du transport, souvent absent mais avec lequel elle partage la passion des sports auto et du bricolage, et d’une mère de gauche, fonctionnaire, elle découvre très vite ce que les divergences de vue signifient. Après avoir beaucoup bougé au gré des changements de poste de son père, elle se fixe en région parisienne où son enfance est marquée par la lecture, un côté garçon manqué très prononcé - « J’avais compris très tôt que les garçons et les filles n’avaient pas les mêmes droits. » - et des conflits permanents avec l’autorité, particulièrement à l’école : « J’étais une excellente élève mais avec 0 de conduite depuis la maternelle. Je répondais aux profs, j’étais très insolente, je supportais mal qu’ils veuillent imposer leur autorité. J’étais une raisonneuse ».
Elle ignore surtout, ce qu’elle découvrira plus tard, qu’elle est autiste Asperger (ou haut potentiel). Tout sauf anodin, en particulier dans son rapport aux autres.
Comme la majorité des personnes touchées par le syndrome d’Asperger, Odile Maurin a un caractère entier qui lui joue des tours : trop franche, susceptible, incapable de mentir, ressentant le sentiment d’injustice avec beaucoup de violence, elle rencontre des problèmes de communication qui, après avoir un temps fait la fierté de son paternel - « Il aimait bien mon sens de la répartie. » - finit par lasser ses parents qui décident de « l’exfiltrer » vers le Pays Basque, chez la grand-mère paternelle. « Ils étaient fatigués que je veuille réparer toutes les injustices, que je veuille adopter tous les enfants abandonnés », sourit-elle.
Il n’empêche que son arrivée en Euskadi est tout sauf une promenade santé. Placée en internat à Chantaco (un quartier de Saint-Jean-de-Luz), elle ne tarde pas à faire le mur et à fréquenter des jeunes militants de la cause basque avec lesquels elle découvre les joies de la fumette.
Au même moment, on détecte à sa mère une Parkinson juvénile. De retour à Paris, elle est scolarisée au lycée Balzac, où la seule chose qui l’intéresse est de faire de la moto... et de dealer du shit. Et le jour de ses 18 ans, elle décide, en pleine année scolaire (en 1ère C) de quitter le lycée. Pour basculer pour de bon dans l’héroïne, qu’elle avait goûté l’été d’avant en Espagne, sans se méfier : « J’avais retrouvé à Balzac, mon amie d’enfance qui avait trois frères toxicos. Très connement on a pensé que l’héro, c’était comme le cannabis ». Une naïveté pas cohérente avec sa personnalité, téméraire mais pas kamikaze : « J’aimais le danger mais aussi la maitrise. Au début, j’étais très méfiante vis-à-vis des drogues, puis de moins en moins ».
Un enlisement irrémédiable
Et ce d’autant plus que l’héro la soulage, elle qui souffre de plus en plus du dos sans que le corps médical soit en mesure d’expliquer pourquoi.
D’usagère, elle devient très vite revendeuse. Jusqu’à ce qu’une poussière (un choc anaphylactique, une réaction allergique face à une substance étrangère introduite dans l’organisme) la grille auprès de ses parents. « Ma mère était furieuse, mon père abasourdi.
Ils m’envoient consulter illico. Je leur promets que je vais arrêter. Mais je n’y arrive pas. Car c’est bon. »
Un accident de la circulation (un chauffard lui roule dessus, lui cassant clavicule et genou) va l’enfoncer un peu plus : « D’un coup, je n’ai plus eu la possibilité de faire du sport. Puis j’ai contracté l’hépatite C. En fin de compte, j’ai perdu 25 kg ». Voyant son rêve de participer au championnat de France d’enduro s’envoler, elle intensifie sa
consommation de drogue... tout en tentant de ne pas couler. Mais les cures de désintoxication ne donnent aucun résultat. « À l’époque, c’était les tenants de la psychanalyse qui s’occupaient des soins aux toxicomanes. Ils avaient une approche délirante qui consistait à vous culpabiliser et à viser l’abstinence. On ne vous proposait pas de méthadone, ni de traitement de substitution. C’était sevrage à la dure avec des psychotropes. Vous étiez comme des zombies mais ça ne vous faisait pas passer l’envie de la came pour autant. »
Familialement les réactions divergent : là où sa mère essaie de comprendre, envisage une thérapie familiale, son père est favorable à l’enfermement en HP.
Dans une impasse, elle est une nouvelle fois envoyée au Pays Basque pour fuir un xviie arrondissement où les dealers rodent juste en bas de chez elle. « Il n’y avait pas un endroit où je ne croisais pas la came. Je commençais vraiment à craquer. »
Sauf que la cohabitation avec mamie tourne court. Une nuit, à l’issue d’une énième dispute, elle claque la porte pour aller vivre dans sa voiture. Et replonge : « C’est dommage parce que j’avais commencé à faire de la vente à domicile, je vendais des
encyclopédies, et j’aimais bien même si c’était épuisant et pas bien payé ».
Repartie pour une cure de sevrage, elle constate, amère, le décalage entre les avis médicaux, qui considèrent son hépatite C guérie, et la réalité de son état physique : « J’avais fait la méthode Coué pendant des années en me disant que j’arriverais à m’arrêter. Mais mon état physique s’aggravant, si je ne prenais pas les morphiniques, je n’arrivais pas à avancer d’un mètre ».
De l’internat à l’hôpital psychiatrique
Le décès, en 1988, de sa mère l’atteint profondément. « Cela a été très dur... Et en
même temps un soulagement. Elle souffrait tellement qu’elle nous avait demandé de
l’aider à partir. Ce que mon père a toujours refusé, et que je n’ai jamais eu le courage de
faire. Je m’en suis voulu car elle est morte dans des conditions horribles. » Meurtrie par cette expérience, elle stoppe net la drogue, en souvenir de cette mère qui « voulait tellement que je m’en sorte ». Mais elle replonge au bout de 6 mois et fait une tentative de suicide. Elle enchaine par une seconde quinze jours plus tard.
Avec le même résultat. Sans solution, elle est internée d’office par son père en hôpital psychiatrique. HP… dont elle s’évade en escaladant le mur avec un drap, « un miracle vu mon état de santé ».
Recueillie par sa grand-mère maternelle dans le Lot-et-Garonne, elle tente de se reconstruire, grâce aux premiers traitements de substitution, le Temgesic, qui « sans tout régler permet de diminuer l’héro ». Elle prend surtout la décision d’arrêter de se fixer des objectifs inatteignables : « Je me suis dis que j’allais essayer de faire du mieux possible ». Après des tentatives infructueuses à Tours et à Orange dans la grande distribution, elle atterrit à Avignon où elle s’inscrit en BTS comptabilité-gestion. Malgré des soucis de santé de plus en plus handicapants - « Je souffrais énormément de mon intestin, je ne supportais plus d’être assise, ni de porter un pantalon, mais on me disait que c’était psychique, j’ai su des années plus tard que c’était lié à ma maladie et à la déformation de mon intestin. » - elle obtient son diplôme en décrochant la meilleure note en français.
En parallèle, elle crée Asud Avignon, une association qui se bat pour proposer des traitements de substitution et des seringues en vente libre, accède (enfin) à la méthadone, devient une spécialiste de la réduction des risques. Et en 96, elle arrête définitivement la came.
Mais le sort s’acharne : après avoir contracté une fièvre de Malte, on lui détecte une tuberculose sanguine.
C’est le coup de grâce : « Je laisse tomber la formation et j’abandonne l’idée de travailler ». Elle n’est cependant pas au bout de ses peines. Deux ans après avoir obtenu l’allocation adulte handicapé, la Cotorep (ex MDPH) ne lui renouvelle pas son AAH.
Moment qu’elle choisit pour quitter Avignon, dont elle n’apprécie pas trop la mentalité « très facho », et s’installe à Toulouse en 98. Commence alors un long un combat pour faire reconnaître son handicap.
La lutte dans un fauteuil
Convaincue qu’aucun avocat ne lui permettra d’obtenir gain de cause, elle achète le code de la Sécurité sociale et celui du travail, les lis de A à Z et devient une experte : « Je me rends compte que les médecins de la Cotorep n’y connaissent rien et qu’ils n’ont même pas lu le texte qu’ils sont censés appliquer.
Donc je leur demande de démontrer que ma situation ne justifie pas l’AAH ».
Dix ans plus tard, après avoir perdu dans un premier temps, elle gagne en Conseil d’État, son cas faisant jurisprudence. Une délivrance après une période très difficile, qu’elle passe « enfermée dans mon appartement, avec personne pour m’aider au quotidien.
J’étais sale, je ne bouffais pas bien. J’étais vraiment à deux doigts de me flinguer. Heureusement, il y avait quelques voisines qui m’aidaient ».
Son état de santé s’étant considérablement dégradé, elle doit se résoudre, en 2002, au fauteuil. Mais il en faut plus pour l’abattre : « C’est très dur parce que d’un coup, il y a beaucoup d’endroits où l’on ne peut plus aller. » Elle trouve chez ses semblables la force de continuer : « Moi, je suis une survivante, je n’aurais pas dû vivre. Mais ce qui me révolte le plus, c’est la situation des autres ». Forte de ses connaissances acquises en matière de droit, elle crée Handi-Social en 2002 « parce que je me rends compte que je ne suis pas la seule à avoir des problèmes d’accès au droit ». Le début d’un militantisme qui n'a pas cessé de croître : après avoir rejoint le collectif inter-associatif
Handicap 31, elle commence à participer à des commissions sur l’accessibilité, est
nommée à la CDAPH, la commission départementale qu’elle a fait condamner deux ans plus tôt parce qu’elle avait refusé de lui accorder la prestation de compensation de handicap. Et lorsque le mouvement Ni pauvre ni soumis est créé en 2008, elle en devient très rapidement l’une des leaders. « Ça donne un sens à mon existence, j’ai besoin de me sentir utile. J’ai mal vécu de devoir arrêter de travailler, j’avais été éduquée dans l’idée que je serais une femme autonome. »
Alors qu’on découvre, enfin, en 2011 qu’elle souffre du syndrome d’Ehlers-Danlos (SDE), une maladie génétique rare et invalidante, occasionnant douleurs chroniques, fragilité cutanée, problèmes articulaires, fatigabilité, « un soulagement car j’ai une réponse à tout ce qui me fait souffrir depuis toute petite », elle franchit un cap dans son
engagement. « Vu que les politiques ne nous écoutent pas, je décide de passer à des actions coup de poing, en m’inspirant des activistes américains. »
Après les premières opérations péage gratuit, elle décide d’occuper, dans la même journée, le Palais de Justice et la Cité administrative. Alors que tout le monde la met en garde, elle est persuadée du bien-fondé de son action. « Ce n’est pas mon combat
personnel même si cela l’a longtemps été. Mes droits ont avancé, je m’en sors mieux que la moyenne. Mais je ne supporte plus la détresse des gens qui viennent me voir. Ma réputation suffit à faire bouger les choses. Et ceux qui ne me connaissent pas apprennent vite. »
Aussi lorsque le gouvernement veut passer par ordonnance la loi Elan, qui restreint la proportion de logements accessibles aux personnes handicapées dans le neuf, Odile Maurin monte naturellement au créneau.
Ne pas se laisser intimider
Après plusieurs nouvelles opérations péage gratuit, elle bloque, avec une poignée de militants, un convoi de pièces de l’Airbus A380 et plusieurs cimenteries à la rentrée. Suffisant pour déclencher l’ire de la police qui la convoque pour « entrave à la circulation
routière ». Une convocation qui fait bondir la présidente d’Handi-social : « L'entrave à la circulation routière, c’est la mienne et c’est 7jours/7 toute l’année ! Je fais savoir au procureur, par voie de presse, que je ne répondrai pas à la convocation de la police mais qu’ils peuvent venir me chercher en sachant que les cellules ne sont pas accessibles ». Assumant totalement sa provocation, elle participe, entretemps,
au blocage d’un TGV qui entraine une nouvelle convocation.
Avant l’apothéose avec le blocage de 17 avions sur le tarmac de l’aéroport de Toulouse-Blagnac le 14 décembre pour lequel elle est placée en garde à vue.
C’est dans ce contexte de forte agitation qu’elle entend parler du mouvement des gilets jaunes, qu’elle observe avec un certain scepticisme au départ. « Même si
je suis consciente qu’il y a des gens en grande difficulté, je trouve que c’est une mesure
poujadiste de baisser le prix du diesel. Ma sensibilité écolo, très forte depuis le décès de
ma mère, fait que je milite surtout pour la taxation du kérosène. »
C’est en participant, début décembre, à un rassemblement pour le climat, organisée le même jour qu’une manif des gilets jaunes, qu’elle a le déclic : « Je vois une répression féroce, que je n’avais jamais vue dans aucune autre manif, des gens qui sont réprimés alors qu’ils sont non-violents ». Il n’en faut pas plus pour réveiller le feu d’injustice qui brûle en elle. Rassurée de voir enfin les gens réagir, elle décide d’aller sur les ronds-points et de s’impliquer dans le mouvement.
« Je rencontre des gens sincères, même s’il y a aussi des cons... Comme partout ! Et
puis ce qui a de bien, c’est que les gens se parlent, même si parfois, ils s’engueulent. »
Odile Maurin est surtout persuadée que le handicap a toute sa place dans ce combat : « Rien ne changera pour les personnes handicapées, en France et dans le monde, tant que l’on ne s’attaquera pas au capitalisme qui impose des normes sociales qui sont le validisme et le capacitisme ».
Bien que doutant de leur capacité à faire reculer le pouvoir, elle met un point d’honneur à participer aux manifs pour signifier son refus de se laisser intimider.
« Tout le monde sait qu’il y a des consignes pour terroriser les manifestants. Et que
beaucoup de gens ont arrêté de manifester à cause de la peur ! Les gilets jaunes qui
balancent des pierres et des bouteilles ? Je pense qu’ils ont tort mais je les comprends.
Je ne sais pas, si j’étais sur mes deux pieds, si je ne ferais pas comme eux. Parce que cela met dans une colère énorme de se faire tirer dessus au LBD, de se faire gazer, arroser, insulter sans raison. »
Lorsque cela lui arrive, le 12 janvier, « alors qu’il n’y avait pas de danger », son sang ne fait qu’un tour et elle s’oppose, seule, au camion des CRS : « J’étais furibarde, me faire doucher comme ça, c’est un coup à me faire choper la mort. Je voulais leur apprendre le respect. Mais je n’ai pas eu le sentiment de prendre des risques inconsidérés en me mettant devant. Enfin, pas plus que lorsque je suis obligé de rouler sur la route, rue de la Colombette, pour éviter les poubelles ».
Pessimiste sur les chances de voir les choses s’améliorer si le système ne change pas en profondeur, elle n’a jamais succombé aux sirènes de la politique en dépit de régulières sollicitations depuis une dizaine d’années : « Je suis assez dure avec eux parce que rien ne les oblige à en faire. Chaque fois qu’on me l’a proposé, j’ai hésité, mais j’ai toujours renoncé car je pense que je n’aurais pas les moyens de mener la politique qui me semble nécessaire. Et puis je ne voulais pas être une caution handicap ». Alors elle se bat en espérant que les choses finiront par tourner dans le bon sens : « La vie m’a appris que les combats que l’on perd sont ceux que l’on ne mène pas. Sur la politique de réduction des risques, j’étais un peu désespérée. Et finalement, on y est arrivé.
J’ai fini par comprendre que c’est peut-être ça que j’apporte aux gilets jaunes, cette
conviction qu’il ne faut jamais lâcher ».
Placée sous le feu des projecteurs depuis son coup d’éclat de janvier dernier, elle
a mis du temps avant d’en assumer les conséquences. « Ça m’a beaucoup gênée
parce que je n’ai pas l’impression de faire quelque chose d’extraordinaire. Et puis il
y en a d’autres derrière moi. Je ne voulais pas être l’handicapée de service. Sinon
que dans les manifs, on a droit au même traitement. C’est dommage que l’égalité ne
progresse que dans la répression… »

21/07/2019

La Région lance un plan d'urgence pour le rail en Occitanie

La Région lance un plan d'urgence pour le rail en Occitanie



Quand la région doit se substituer à l'Etat et la SNCF qui de nouveau refusent de remplir leurs obligations et tenir leurs engagements sur la mise en accessibilité du rail en région : encore des retards pris et après cela la justice du même Etat poursuit des handicapés pour entrave à la circulation ! Et ces gens là espèrent qu'on va céder, reculer ? Ils rêvent !

12/06/2019

Yanous ! L'actualité du handicap en France - Mai, juin 2019. Accessibilité - Fauteuils polémiques à Toulouse.

Yanous ! L'actualité du handicap en France - Mai, juin 2019.
Jeudi 6 juin - Accessibilité - Fauteuils polémiques à Toulouse.
L'expérimentation de fauteuils roulants électriques en libre-service dans des parkings de Toulouse (Haute-Garonne) suscite une vive protestation d'associations locales. Proposés par Indigo Weel, filiale du géant du parking Indigo qui appartient à la multinationale Vinci, ces engins sont loués à des clients qui stationnent leur véhicule dans les parkings souterrains Capitole et Victor Hugo afin de poursuivre leurs déplacements dans la proximité. "Ce dispositif n'a pas été réfléchi avec les personnes concernées", dénonce Odile Maurin, présidente de l'association Handi-Social qui relève également que les parkings Indigo sont en pratique inaccessibles en fauteuil roulant. Et elle juge potentiellement dangereux le modèle d'engin retenu : "Ces fauteuils se pilotent au joystick et c'est loin d'être évident pour un novice. Les scooters pour Personne à Mobilité Réduite (PMR), des véhicules électriques légers qui se conduisent avec un guidon, auraient été plus adaptés au public visé." Résultat de cette initiative, une réunion de travail doit prochainement plancher sur l'accessibilité des parkings urbains avec Indigo, l'architecte des bâtiments de France, la mairie de Toulouse et des associaitons.

07/06/2019

Le Phallus et le Néant - Accueil

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film de Sophie Robert sur les psychanalystes qui continuent à tordre les esprits et à empécher les autistes de sortir du trou

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