12/02/2011

La dépendance s'invite au Conseil économique, social et environnemental

extrait : "le président qui a tenu à souligner : "pour rassurer ceux qui auraient un doute : je n'ai pas l'intention d'utiliser la dépendance pour privatiser insidieusement l'assurance maladie": et pourtant ce qui se prépare depuis un moment !

La dépendance s'invite au Conseil économique, social et environnemental
10/02/11 - Après deux tables-rondes et la publication il y a quelques jours d'un rapport de la mission sénatoriale sur le sujet (voir lettre 438), c'est au tour du Conseil économique, social et environnemental de se pencher sur la question, en accueillant au Palais d'Iéna, le mardi 8 février, le lancement de la consultation nationale sur la dépendance. Un colloque intitulé "débat national sur la dépendance : poser les enjeux" a réuni notamment les ministres Roselyne Bachelot et Marie-Anne Montchamp. Le Président de la République a clôturé le colloque. L'occasion de préciser les enjeux de la réforme. Pour faire face au problème croissant de la dépendance, "il nous faut réfléchir à un nouveau financement. Nous devons chercher ensemble la meilleure solution à la fois du point de vue de la justice et de l'économie", a prévenu Nicolas Sarkozy. Il faudra sans doute inventer un autre mécanisme que le modèle traditionnel de couverture des risques par la Sécurité sociale, tout en écartant l'idée de taxer davantage le travail et d'en augmenter le coût. Est-il raisonnable de ne pas s'interroger sur le rôle des assurances privées dans un contexte de finances publiques très dégradé. "Ne fermons pas le débat avant de l'avoir ouvert !", a estimé le chef de l'Etat. S'il s'est refusé à détailler plus avant les contours de la réforme, il a toutefois évoqué un certain nombre de principes qu'il entendait suivre. La prise en charge de la dépendance devra, en tout état de cause, obéir aux principes d'universalité et de paritarisme qui gouvernent les quatre branches de la Sécurité sociale, a souligné le président."L'universalité implique l'absence totale de discrimination. Je ne transigerai pas sur ce principe que la loi devra garantir". Il s'est efforcé de rassurer les partenaires sociaux en estimant qu'il allait de soi qu'ils seraient associés au pilotage, à la surveillance et au contrôle du système de prise en charge de la dépendance, quel qu'il soit. Mais d'autres acteurs seront associés comme les départements, a-t-il ajouté. "Avec la dépendance, c'est donc une nouvelle forme de paritarisme (...) que nous allons inventer", a ajouté le président qui a tenu à souligner : "pour rassurer ceux qui auraient un doute : je n'ai pas l'intention d'utiliser la dépendance pour privatiser insidieusement l'assurance maladie". Sur le calendrier, le chef de l'Etat a réaffirmé que le projet de loi devrait être prêt avant l'été, pour un examen par le Parlement à l'automne prochain.
Une réforme de la dépendance que les Français vont suivre de près à en croire les résultats du dernier baromètre Prévoyance Dépendance réalisé par TNS Sofres pour la Banque Postale Prévoyance et La Tribune. En effet, 78 % des Français âgés de 35 à 75 ans se déclarent concernés par la dépendance des personnes âgées, que ce soit pour eux-mêmes ou pour leurs proches (82 %). Et ce d'autant que près des deux tiers (62 %) sont ou ont déjà été confrontés à cette situation. En cas de maintien à domicile, les Français préfèrent très majoritairement être aidés psychologiquement et financièrement plutôt que de se voir proposer une aide « professionnelle » extérieure. Pour autant, près d'un Français sur deux (46 %) se dit mal informé sur les solutions disponibles. En pratique, ils ne sont qu'un tiers à se préparer quand 18 % déclarent avoir souscrit un produit financier (12 % un contrat de prévoyance). Au final, les Français plébiscitent toujours l'intervention de l'État - trois sur quatre sont favorables à une prise en charge de la dépendance, via les impôts et les taxes. Le recours sur succession fait un flop ou presque : 66 % des personnes interrogées sont opposées à cette piste. C'est dans ce domaine de « l'aide aux aidants » que l'attente des Français est la plus forte (93 % de favorables). Ces revendications arrivent largement devant l'augmentation du nombre de places disponibles dans les maisons de retraite, la hausse du montant de l'APA ou le développement des avantages fiscaux pour la souscription d'un contrat d'assurance spécifique dépendance. Des résultats qui corroborent les positions exprimées lors des consultations menées depuis le début de l'année par Roselyne Bachelot et Marie-Anne Montchamp.
Notons qu'un site internet gouvernemental dédié au débat national sur la réforme dépendance vient d'être mis en ligne www.dependance.gouv.fr Il est géré par le ministère des Solidarités et de la Cohésion Sociale et aura notamment pour objectif de recueillir les contributions citoyennes
> Les discours du Président de la République, de Marie-Anne Montchamp en synthèse de la 1ère table ronde, de Roselyne Bachelot en ouverture du colloque et en synthèse de la 2e table ronde - dossier de presse :
http://www.solidarite.gouv.fr/actualite-presse,42/communiques,95/la-dependance-debat-national-poser,13166.html
> Les résultats du baromètre analysés par La Tribune (8-02) :
http://www.latribune.fr/vos-finances/assurance/sante/20110207trib000599622/dependance-ce-que-veulent-les-francais-ce-qu-ils-refusent.html
> Lobbying feutré autour de la dépendance - Acteurspublics.com 9 février 2011
http://www.acteurspublics.com/article/04-02-11/lobbying-feutre-autour-de-la-dependance#

Aucun commentaire:

Ma sélection

Pétition · Pdt #APF : défense handi = stop exclusion et asso démocratique militante revendicative ! · Change.org

Pétition · Pdt #APF : défense handi = stop exclusion et asso démocratique militante revendicative ! · Change.org