30/12/2011

Daniel Gacoin: Ouverture d’une nouvelle polémique à propos du rapport Connangle sur l’évaluation dans les EHPAD : rapport bâclé au contenu décevant, pourtant largement repris…

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La maison de l'autonomie -rapport connangle gacoin

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Graulhet. Une exonération de taxe pour les personnes handicapées - Tarn : LaDépêche.fr

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Le handicap et le mal logement - SOCIETE - France 3 Régions - France 3

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scandaleux

Espagne, Grèce : Crise de santé ! | Seronet

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très inquiétant !

REPORTAGE. La grotte qui protège des ondes du Wi-Fi - Société - Nouvelobs.com

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Réforme des retraites : Retour sur « l'escroquerie » de la pénibilité !

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va pas falloir se tromper au moment de voter cette année !

La maladie d’Alzheimer peut-elle être transmissible ? | Le Quotidien du Medecin

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29/12/2011

Assurance maladie : nouveau plafond des indemnités journalières au 1er janvier 2012 - Actualités - Service-public.fr

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Implants mammaires à base de silicone PIP : s’informer au 0800 636 636 - Actualités - Service-public.fr

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Andoni, handicapé et futur ingénieur - 29/12/2011 - leParisien.fr

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Handicapé et détenu : un limousin témoigne - Témoignage - France 3 Régions - France 3

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Portrait du thérapeute musical suisse de Wolfgang Fasser installé en Toscane - swissinfo

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ELCS continue son combat contre l’interdiction des soins de conservation pour les personnes décédées infectées par le VIH/Sida

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Handi-Social soutient ce combat car rien ne justifie de ne pas traiter les corps des personnes décédées du VIH comme les autres

Perte d'autonomie : nous ne lâcherons pas ! - CFDT Retraités

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perso j'aurai aimé que les syndicats lâchent pas le morceaux l'an dernier au moment de la réforme des retraites !

Emploi des handicapés dans la fonction publique : les 6 % toujours pas atteints | Actualité des nouvelles pratiques publiques | Connexite.fr

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28/12/2011

Contre le cholestérol, certains aliments sont plus efficaces qu'un régime faible en gras | PsychoMédia

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Fédération des Aveugles et Handicapés Visuels de France | Etats Généraux de la déficience visuelle 2011

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Fédération des aveugles et des handicapés visuels de France

Fédération des aveugles et des handicapés visuels de France
Si vous pensez que les malvoyants sont des citoyens à part entière ayant les mêmes droits que les autres;
Si vous trouvez intolérable qu'ils soient de fait victimes de discrimination en matière d'accès à l'emploi, aux transports, à l'éducation, et à la culture;
Si vous n'acceptez pas qu'aujourd'hui en France seulement 15% des lieux publics soient accessibles;
Alors soutenez notre action et signez notre pétition maintenant.

L'actualité étudiante - Accès des jeunes handicapés aux études supérieures : constat et actions du CIDJ - avec e-tud.com

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Mort par « overdose de cannabis » : l'AFP a trop fumé | Rue89

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Bagnères-de-Luchon. L'accessibilité fait son chemin pas à pas - Haute-Garonne : LaDépêche.fr

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Des candidats vaccins | Le Quotidien du Medecin

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contre le paludisme

L'appel de détresse des Restos du Coeur - Social - Nouvelobs.com

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27/12/2011

Toulouse - Toute l'actualité de la région avec Libération: Réquisition de Noël pour des familles à la rue

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Auch. Offrir le grand orgue aux handicapés - Gers : LaDépêche.fr

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Une application IPhone qui simule les déficiences visuelles - Handicap.fr

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Contre le logement cher

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Marisol Touraine tacle Sarkozy sur la pauvreté - Présidentielle 2012

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Détournement à l'ADMR: un cadre en garde à vue | Corse-Matin

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L'appel au secours de la maman d'Emma, 5 ans, handicapée - Actualité Valenciennes - La Voix du Nord

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La maison de l'autonomie communication lors de la maladie alzheimer

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26/12/2011

John Britton, le trompettiste qui a fait de son handicap un atout - Flash actualité - Culture - 26/12/2011 - leParisien.fr

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Une fillette exclue d'une crèche pour son handicap ?

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à suivre

Loi "HANDICAP" du 11 février 2005 et ses textes d'application - mise à jour de l'article le 25 novembre 2011 (cadre bâti) :: Certu

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Les détenus handicapés de Fresnes font condamner l'Etat | Rue89

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Prothèses PIP : l'Assurance maladie va porter plainte - Société - Nouvelobs.com

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La Gazette Santé Social -Un fonds de dotation pour l'expérimentation de relais téléphoniques

La Gazette Santé Social - Actualité - L'actu - Un fonds de dotation pour l'expérimentation de relais téléphoniques
enfin !

La Gazette Santé Social - Actualité - L'actu - Psychiatrie judiciaire: des internes pourront être incités financièrement

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des apprentis médecins vont devenir expert psy: tout va bien !

La Gazette Santé Social - Le gouvernement fait de l'autisme la Grande cause nationale 2012

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La Gazette Santé Social - Actualité - L'actu - La Cour des comptes pointe les défaillances de l'offre de soins psychiatriques

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25/12/2011

Les "richesses" de la paralysie selon l'inspirateur des "Intouchables" | Jean-Marc Morandini

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Les patchs des pieds à l’épreuve des faits: Détox, l’intox - Décryptage

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arnaque

La réforme du contrôle des médicaments adoptée par le Parlement - LeMonde.fr

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Da Vinci, la coelio fait sa révolution - Destination Santé

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Sclérose en plaques : des avancées prometteuses

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Accès aux soins : pourquoi faire des rapports ?

Handicap, tutelle, loi sur le handicap - Actualités - Forum - Tessolidaire

Jusqu'à quel âge faut-il dépister les cancers ? | LeFigaro.fr - Santé

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Yanous ! Handisports et loisirs. Des Jeux 'Unilympiques' dans 20 ans ?

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Le secret médical face au prêt et à l'assurance | LeFigaro.fr - Santé

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Ma Santé Active : le site Santé de la CPAM de la Sarthe (72) - La Santé Active reçoit le Trophée de l'Innovation

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Actualisation des recommandations pour les femmes porteuses de prothèses mammaires Poly Implant Prothèse (PIP) - Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé (Secteur Santé)

Actualisation des recommandations pour les femmes porteuses de prothèses mammaires Poly Implant Prothèse (PIP) - Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé (Secteur Santé)

soins de suite et de réadaptation en 2008

article201123-2.pdf (Objet application/pdf)

Fusion impôt sur le revenu-CSG : la grande illusion, Points de vue

Fusion impôt sur le revenu-CSG : la grande illusion, Points de vue

La santé des travailleurs en situation de vulnérabilité sociale : une expérimentation pour faciliter l’accès à la prévention et aux soins (Premtes), F

24/12/2011

Un accord cadre pour améliorer la qualité de l'accueil des Français handicapés en Belgique : Faire Face

Un accord cadre pour améliorer la qualité de l'accueil des Français handicapés en Belgique : Faire Face
et pendant ce temps rien n'est fait pour permettre l'accueil en France

Les marges et les frais de gestion des complémentaires santé augmentent, au détriment des assurés : Faire Face

Les marges et les frais de gestion des complémentaires santé augmentent, au détriment des assurés : Faire Face

Miriam, une jeune brésilienne polyhandicapée, est menacée d'expulsion : Faire Face

Miriam, une jeune brésilienne polyhandicapée, est menacée d'expulsion : Faire Face

Les implants PIP réveillent la guerre des prothèses - Société - Nouvelobs.com

Les implants PIP réveillent la guerre des prothèses - Société - Nouvelobs.com
perso j'ai du mal à comprendre que l'on se fasse charcuter juste pour des raisons esthétiques (sauf cas médicaux)

Le Figaro - Flash Actu : Détenus handicapés: l'État condamné

Le Figaro - Flash Actu : Détenus handicapés: l'État condamné
faut voir les commentaires de certains lecteurs du Figaro à la suite : édifiant !

23/12/2011

actualités : vidéo jc parisot : un touchant sous-préfet

actualités : vidéo jc parisot : un touchant sous-préfet

Plan Alzheimer : et maintenant ? - Localtis.info un service Caisse des Dépôts

Plan Alzheimer : et maintenant ? - Localtis.info un service Caisse des Dépôts

Même si tous les objectifs ne seront sans doute pas atteints dans le délai prévu, le plan Alzheimer 2008-2012 affiche déjà un bilan très largement positif avec, notamment, la mise en place des Maia, Pasa et UHR... Reste à savoir ce qui lui succédera en 2012. Reste, aussi, le report sine die de la réforme de la dépendance dans laquelle le prochain plan aurait dû s'inscrire.

Le 1er février 2008, à l'occasion d'un déplacement à Nice, Nicolas Sarkozy lançait officiellement le plan Alzheimer 2008-2012. Cette annonce concrétisait un engagement pris par le chef de l'Etat dès sa prise de fonctions. Quarante-quatre mesures - dont dix "mesures phares" -, des objectifs ambitieux et chiffrés, une feuille de route, une gestion ad hoc, des réunions régulières du comité de suivi, présidées par le chef de l'Etat lui-même, et une enveloppe budgétaire spécifique de 1,6 milliard d'euros : le plan a bénéficié de tous les atouts traditionnels des grands chantiers présidentiels. A ces atouts s'est ajoutée la qualité des travaux préparatoires du plan, marqués notamment par le rapport de la commission présidée par le professeur Joël Ménard - ancien directeur général de la santé -, remis au chef de l'Etat en novembre 2007. Certes, le plan 2008-2012 est le troisième du genre lancé sur le même sujet, après ceux de Bernard Kouchner en 2001 et de Philippe Douste-Blazy en 2004. Mais son ampleur et son portage politique sont sans commune mesure avec ses deux prédécesseurs.

Une réussite avérée

Incontestablement, ces atouts de départ n'ont pas été dilapidés... Même si tous les objectifs ne seront sans doute pas atteints dans le délai prévu, le plan Alzheimer 2008-2012 affiche déjà un bilan très largement positif. La politique française en la matière fait d'ailleurs désormais figure de référence dans les colloques internationaux sur la maladie. Il serait toutefois fastidieux de dresser le bilan des 44 mesures décidées en 2008. Le site dédié au plan Alzheimer et le comité de suivi ne manquent d'ailleurs pas d'y procéder régulièrement, le dernier bilan provisoire en la matière remontant au 30 septembre dernier (voir notre article ci-contre du 4 octobre 2011).
On peut néanmoins retenir quelques mesures représentatives. La mise en place des maisons pour l'accueil et intégration des malades d'Alzheimer (Maia) - éléments clés du dispositif de prise en charge des malades et de leur famille - est ainsi la mesure la plus emblématique. L'objectif de 100 nouvelles Maia sera atteint dans les délais et l'ambition est désormais de disposer de 500 Maia à l'horizon 2014. On peut citer également la mise en place des UHR (unités d'hébergement renforcé) et des Pasa (pôles d'activités et de soins adaptés), même s'il n'est pas évident que le chiffre de 1.800 Pasa et de 360 UHR soit atteint avant la fin de 2012 (voir notre article ci-contre du 7 décembre 2011). Autres avancées significatives : le renforcement très important des structures de dépistage et de diagnostic (500 lieux d'accueil au total), le développement des structures de répit et la formation et le soutien des aidants naturels - dont la société commence à prendre conscience du rôle essentiel, et épuisant, auprès des malades -, ou encore la création des coordonnateurs. Sans oublier les 200 millions d'euros affectés à la recherche sur la maladie (voir nos différents articles ci-contre).

A quand un nouveau plan ?

Seul bémol à cette réussite : lorsqu'il avait annoncé le lancement des travaux d'élaboration du plan - à l'occasion d'un déplacement à Dax en juillet 2007 -, Nicolas Sarkozy avait chargé Xavier Bertrand, alors ministre des Affaires sociales, de travailler à "la création d'une cinquième branche de la protection sociale exclusivement tournée vers la prise en charge de la dépendance des personnes âgées et handicapées", avec pour objectif que "cette cinquième branche soit créée au tout début de l'année 2008". Ce volet de la prise en charge de la dépendance s'est perdu dans les sables de la crise économique et de la rigueur budgétaire...
Annoncé le 1er février 2008, le plan Alzheimer devrait donc s'achever en février 2012, même s'il s'agit là d'une date symbolique davantage que d'une obligation technique ou budgétaire. Lors d'une table ronde à Bordeaux sur le suivi du plan, le 22 février 2011, Nicolas Sarkozy avait confirmé le lancement d'un nouveau plan Alzheimer (voir notre article ci-contre du même jour). Pour le chef de l'Etat, "il va de soi que ce plan 2008-2012 doit être suivi d'un deuxième plan. La lutte contre l'Alzheimer est quelque chose qui doit s'inscrire dans l'avenir jusqu'à ce que l'on trouve un médicament". Mais, alors que la date théorique de l'échéance approche, rien ne filtre sur la préparation et le contenu de ce nouveau plan : simple reconduction du premier ou introduction d'axes et de mesures nouvelles, en particulier pour tenir compte du report sine die du chantier de la dépendance. Compte tenu de la réussite et de la perception positive du plan 2008-2012, mais aussi de l'impact de ce sujet dans l'opinion, il serait cependant étonnant que le chef de l'Etat ne s'exprime pas sur ce thème avant les échéances électorales du printemps prochain.

Jean-Noël Escudié / PCA

Hébergement : un verre à moitié vide ou à moitié plein ? - Localtis.info un service Caisse des Dépôts

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Actu santé : DYSLEXIE: Et si une seule anomalie dans le cortex pouvait tout expliquer?

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Villes et Accessibilité en Europe : publication des actes de la journée d'échanges du 27 septembre 2011 - Ministère du Développement durable

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Fédération Hospitalière de France (FHF) - Mesures relatives au secteur médico-social dans la LFSS 2012

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Avortement : la loi remise en question - Belgique - Actualité - LeVif.be

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Pacte pour l'emploi des personnes handicapées : 3 000 nouveaux postes dans les entreprises adaptées | Portail du Gouvernement

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Opérations funéraires : le CNS s'inquiète du maintien de l'interdiction des soins de conservation pour les personnes décédées infectées par le VIH | CNS / Conseil national du sida

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Chouaïb, jeune autiste, libéré hier soir après 31 jours de rétention - Laissez-passer

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Un jeune autiste en rétention depuis un mois | Humanite

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elle est belle la France !

Accessibilité des cinémas de l'Aisne : sans commetaires

Zimbra

Prenez le temps de m'écouter... un spot de l'APF

[ Autonomia ]
sympa et bien vu

L'Europe consulte en vue de l'Acte européen sur l'accessibilité

[ Autonomia ]

22/12/2011

Le stress influence-t-il la sévérité des maladies auto-immunes ? » Spondylarthrite - le blog !

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Bienvenue sur le site de l'Observatoire des non-recours aux droits et services | Odenore

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Sécurité sociale : quelles mesures pour 2012 ? - Actualités - Service-public.fr

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Accident du travail et maladies professionnelles : évolutions des règles de calcul des cotisations - pme.service-public.fr

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Handicap: Fillon signe un plan de création de 3.000 emplois en entreprises - Libération

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Programmes TV - Monique Pelletier combat le handicap - People - Le Figaro TV

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Maroc : Mieux vaut être riche quand on est handicapé

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Ramonville-Saint-Agne. Le cinéma s'ouvre aux malentendants - Haute-Garonne : LaDépêche.fr

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Handicap : Villes et accessibilité en Europe : le dossier à télécharger. | HANDIMOBILITY

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Humour et handicap font parfois bon ménage - Zapster

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Smic horaire : 9,22 euros au 1er janvier 2012 - Actualités - Service-public.fr

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Surdité et LSF : Expédition en Antarctique : embarquez avec Maud Fontenoy et les ambassadeurs !

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les ambassadeurs sont 4 jeunes sourds qui utilisent la LSF et l'une des jeunes filles est la fille d'une amie !

Actualité Transport > Prix Agir Innovation 2011 : Angoulême et Toulouse récompensées

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Programme des 4e rencontres de Santé & Travail

Programme des 4e rencontres de Santé & Travail

4e rencontres de Santé & Travail : "2012 : La politique peut-elle changer le travail ?"

4e rencontres de Santé & Travail : "2012 : La politique peut-elle changer le travail ?"

Union Syndicale de la Psychiatrie USP.

Union Syndicale de la Psychiatrie USP.

Communiqué du 19 décembre 2011 :

Nous ne voulons pas être des médecins "performants" !

Après la tarification à l'acte pour les Etablissements hospitaliers, le salaire à part variable et la prime promise au mérite pour les praticiens hospitaliers, voici maintenant venir la prime à la performance pour les médecins libéraux.

Une prime de "performance" est en effet prévue par la prochaine convention proposée par la sécurité sociale aux médecins libéraux, qui devrait entrer en vigueur en mars 2012. Cette prime, dont le montant pourrait atteindre prés de 3000 €, viendra « récompenser » les médecins qui auront satisfait à certains critères, telle que la bonne tenue du dossier du patient (D.M.P. informatisé ?), la production annuelle d'un bilan-résumé de santé pour chaque patient avec les actes effectués, et l'engagement au respect de certains éléments, déjà prévus par le C.A.P.I. pour les médecins généralistes ( prescriptions de génériques, stabilisation de critères biologiques, notamment pour certaines affections chroniques : diabète, H.T.A. etc …).

Il faut observer que si rien n'est encore explicitement précisé, cette "incitation" préfigure sans doute, pour l'ensemble des médecins, le codage obligatoire des pathologies, déjà réclamé aux praticiens hospitaliers par le P.M.S.I., et en vigueur dans de nombreux pays d'Europe et du Monde … quand il n'est pas imposée par les assurances privées !

Cette disposition conventionnelle est censée intéresser l'ensemble des médecins libéraux, généralistes et spécialistes, cependant les conditions d'application pour les médecins spécialistes ne sont pas encore précisées à ce jour.

Nos pratiques seraient-elles à ce point dégradées et les médecins démotivés, qu'il faudrait les intéresser au "bénéfice" ?? Et de quel(s) bénéfice(s), et surtout de quel(s) bénéficiaire(s) est-il question ici ??

Probablement pas celui des patients, si l'on en juge par les attendus paradoxaux qui président à l'émergence de cette proposition : gagner plus pour dépenser moins ! Moins prescrire, moins traiter, mieux équilibrer …. Mais, là encore, se pose, la question du sens de l'équilibre : s'agit-il de la balance des comptes de la sécurité sociale, ou de celui, multifactoriel, de la santé des individus, qui, rappelons le, selon l'O.M.S., procède du bien être physique, moral, économique et social ??

L'objectif serait-il de soudoyer les médecins pour les détourner de la réflexion sur le sens, nécessairement complexe, des questions de santé publique - et donc de celle de leurs patients – avec, pour effet, de les transformer en serviteurs zélés et aveugles du pouvoir, déclaré ou occulte, des "experts" du ministère de la santé ou des multinationales pharmaceutiques ? Et pour conséquence implicite d'éloigner de leur file active – et productive – les "mauvais" patients, "non compliants aux soins", et qui devront désormais en payer le prix … pour la meilleure santé du portefeuille du médecin, et du système assuranciel !

Déjà les vautours de la normalisation sanitaire, éditeurs de logiciels et informaticiens "médicaux" de tous poils, viennent proposer des "programmes performants" qui permettront aux médecins d'évaluer, non les critères propres à la bonne santé des patients, mais leurs indices de "performances" susceptibles de leur permettre de décrocher la timbale sonnante et trébuchante en fin d'année !

L'U.S.P. ne peut que s'indigner devant cette mesure qui trahit l'éthique d'Hippocrate à laquelle les médecins prêtent serment lors de leur entrée dans la profession – pour combien de temps encore ?-, et qui insulte leur probité en jetant le doute sur les qualités humaines et professionnelles de l'ensemble des praticiens au profit d'intérêts mercantiles.

Nous ne nous lasserons jamais de rappeler que la médecine demeure une pratique et non un commerce, et que la santé n'est pas une marchandise !

L'U.S.P. s'oppose à toute mesure discriminatoire ou inégalitaire concernant les modes de rémunération des médecins, et donc à la prime de performance, ainsi qu'aux conséquences ségrégatives, directives ou indirectes, qu'elles peuvent comporter pour les patients.


Philippe GASSER pour l'U.S.P.

N.B. : Il est toujours possible, jusqu'au 25 décembre 2011, de refuser cette prime à la performance, sans dénoncer l'adhésion à la convention, qui s'appliquera automatiquement en dehors de toute démarche de la part des praticiens, en adressant un courrier recommandé avec accusé de réception au Directeur de la C.P.A.M. locale du département d'exercice, précisant le maintien de l'adhésion au système conventionnel, mais le refus de la prime de performance et du processus qui s'y rattache.

21/12/2011

La Russie dit non aux programmes de réduction des risques pronés par l’occident | Civiliser les drogues

La Russie dit non aux programmes de réduction des risques pronés par l’occident | Civiliser les drogues

Exil et reniement...

Handicap, tutelle, loi sur le handicap - Actualités - Forum - Tessolidaire
bien dit !

Expert payé par Servier : vers une procédure judiciaire ? | LeFigaro.fr - Santé

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Expert payé par Servier : vers une procédure judiciaire ? | LeFigaro.fr - Santé

Expert payé par Servier : vers une procédure judiciaire ? | LeFigaro.fr - Santé

Séjour pour soins : on sait enfin comment ça marche ! | Seronet

Séjour pour soins : on sait enfin comment ça marche ! | Seronet

Assurances complémentaires

http://www.quechoisir.org/sante-bien-etre/systeme-de-sante/assurance-maladie/communique-publication-des-resultats-des-assurances-complementaires-sante-millesime-2010-un-bon-cru-pour-les-assureurs-pas-pour-les-assures?utm_source=nlh&utm_medium=email&utm_campaign=nlh111221

Millésime 2010 : un bon cru pour les assureurs, pas pour les assurés

Les dépenses sociales n'ont pas causé la crise - LeMonde.fr

Les dépenses sociales n'ont pas causé la crise - LeMonde.fr
bien vrai

La maison de l'autonomie - Accessibilite inaccessible

La maison de l'autonomie - le portail internet de la gérontologie et du handicap - Accessibilite inaccessible

Le CDH condamne la contribution de la ministre à l’exil de près de 10 000 citoyens français.

Le CDH condamne la contribution de la ministre à l’exil de près de 10 000 citoyens français.
d'accord !

20/12/2011

La psychiatrie doit sortir de l’hôpital | Le Quotidien du Medecin

La psychiatrie doit sortir de l’hôpital | Le Quotidien du Medecin

Banque en ligne : handicap et accessibilité.

Banque en ligne : handicap et accessibilité.

Actu santé : HANDICAP MENTAL: Les bienfaits démontrés du jardinage

Actu santé : HANDICAP MENTAL: Les bienfaits démontrés du jardinage

L'AUTISME DECLAREE « GRANDE CAUSE NATIONALE 2012 »

diff_20089502877.pdf (Objet application/pdf)

Schizophrénie : les clés de la mauvaise compréhension des intentions d’autrui | Le Quotidien du Medecin

Schizophrénie : les clés de la mauvaise compréhension des intentions d’autrui | Le Quotidien du Medecin

On pourrait utiliser les interférons d’une manière plus fine | Le Quotidien du Medecin

On pourrait utiliser les interférons d’une manière plus fine | Le Quotidien du Medecin

Pourquoi le paludisme abaisse la résistance aux salmonelles | Le Quotidien du Medecin

Pourquoi le paludisme abaisse la résistance aux salmonelles | Le Quotidien du Medecin

27 % des salariés vus en médecine du travail sont en situation de vulnérabilité | Le Quotidien du Medecin

27 % des salariés vus en médecine du travail sont en situation de vulnérabilité | Le Quotidien du Medecin

Mirail : enquête sur l'accessibilité [video] | Société | Actualité Toulouse

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365 000 nouveaux cas de cancers en France en 2011 - Viva le journal

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Coupe-faim: le scandale de la «filière belge» de Servier | Mediapart

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«Cette histoire a détruit ma vie, dit Jean Malak, médecin généraliste à Binche, Hainaut, dans la région wallonne de la Belgique. C'est comme si dix personnes étaient tuées dans un accident de la route et qu'on vous accusait simplement parce que votre voiture est passée par là

Dans le bureau de Jean Malak, de grosses boîtes d'archives s'amoncellent près d'une photocopieuse. Bourrées de documents relatifs à l'affaire qui obsède le médecin depuis bientôt vingt ans : le «scandale des plantes chinoises», survenu au début des années 1990. En pleine vogue des médecines douces, Jean Malak avait monté avec sa compagne une société, GDM, qui importait ces plantes médicinales et les distribuait dans toute la Belgique.

En 1992, GDM est florissante, quand le ciel tombe sur la tête de l'entreprenant médecin : une soudaine épidémie d'insuffisance rénale envoie des dizaines de patientes bruxelloises à l'hôpital. Jeunes, jusque-là en bonne santé, elles doivent être placées sous dialyse ; or, elles ont toutes reçu un «cocktail amincissant» contenant, entre autres substances, des extraits de plantes vendus par la société de Malak.

Plant d'Aristolochia gigantea Plant d'Aristolochia gigantea© Kurt Stüber

Tempête médiatique, plaintes, dix-huit ans de procédure... En décembre 2010, un jugement de la cour d'appel de Bruxelles finit par innocenter les plantes chinoises. Entre-temps, GDM a fait faillite. Et Malak a appris à ses dépens qu'un scandale, comme un train, peut en cacher un autre...

Car l'affaire des plantes chinoises n'a pas seulement empoisonné la vie de femmes qui cherchaient à maigrir. Elle a fourni une diversion qui a permis d'occulter pendant plusieurs années un scandale bien plus grave : celui de l'Isoméride, coupe-faim des laboratoires Servier utilisé dans tous les cocktails amincissants.

Dès 1991, une cardiologue de Bruxelles, Mariane Ewalenko, avait observé des cas de valvulopathies associées à l'Isoméride. Mais le tapage autour des plantes chinoises et la complaisance de certains experts ont empêché que cette découverte cruciale reçoive l'écho qu'elle justifiait.

Les valvulopathies, dysfonctionnements des valves du cœur, constituent la pathologie qui a conduit au retrait du Mediator en 2009. C'est aussi après la découverte, en 1997, de cas de valvulopathies qu'aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a interdit l'Isoméride et le Ponderal, un autre coupe-faim de Servier à la formule presque identique. Vendu en France et en Belgique dès les années 1980, l'Isoméride n'était commercialisé aux Etats-Unis que depuis le début 1996. Son interdiction outre-Atlantique a été suivie d'un retrait mondial des coupe-faim de Servier (mais non du Mediator).

Le député socialiste Gérard Bapt, qui a présidé la mission d'information sur le Mediator de l'Assemblée nationale, a enquêté sur l'affaire belge de l'Isoméride, qui préfigure le scandale français (voir aussi l'onglet Prolonger). Si Mariane Ewalenko avait été entendue, estime Bapt, l'Isoméride n'aurait jamais été commercialisé outre-Atlantique et aurait disparu des pharmacies bien avant 1997. «Ce sont des dizaines de milliers de victimes, aux Etats-Unis et en Europe, qui auraient pu bénéficier de la prise en considération de l'alerte sur les valvulopathies», juge le député.

Les molécules actives de l'Isoméride et du Pondéral sont les fenfluramines, qui sont très proches du benfluorex, la molécule du Mediator. C'est uniquement parce que Servier a vendu le Mediator comme un traitement anti-diabétique qu'il a connu un destin différent. Chimiquement, les trois produits sont similaires et ont les mêmes effets indésirables. En dehors des valvulopathies, ils sont associés à un risque d'hypertension artérielle pulmonaire, maladie des poumons gravissime. Ce risque a été identifié en 1991 par l'équipe de pneumologie de l'hôpital Antoine-Béclère, à Clamart.

Le « facteur causal précis » des néphropathies

C'est la même année que Mariane Ewalenko diagnostique des insuffisances de la valve aortique chez deux patientes de moins de 50 ans, sans antécédents cardiaques. Toutes deux ont pris des cocktails amincissants qui associent Isoméride et Pondéral (le Mediator, lui, n'est pas vendu en Belgique). Entre 1991 et 1994, la cardiologue diagnostique sept valvulopathies associées aux fenfluramines. La sixième patiente, examinée le 1er avril 1993, a pris de l'Isoméride seul pendant dix-huit mois.

«C'est grâce à cette patiente que les pièces du puzzle ont semblé se mettre en place », dira Mariane Ewalenko lors d'un témoignage devant la justice américaine en 1999, dans le cadre d'une action intentée par les victimes de l'Isoméride.

Phonocardiogramme d'insuffisance valvulaire Phonocardiogramme d'insuffisance valvulaire© Madhero88

Sauf qu'en 1993, le puzzle ne se met pas en place. Le scandale des herbes chinoises occupe l'attention des médias et des médecins. Début 1992, le professeur Jean-Louis Vanherweghem, néphrologue à l'hôpital Erasme de Bruxelles, examine une patiente d'une quarantaine d'années atteinte d'une néphrite fibrosante interstitielle. Ses reins ne fonctionnent plus. Elle doit être placée sous dialyse.

En août, Mariane Ewalenko reçoit une autre jeune femme, qui souffre à la fois de problèmes rénaux et de valvulopathie. Elle a consommé un cocktail amincissant contenant des fenfluramines et des plantes chinoises.

Bientôt, des dizaines de cas similaires apparaissent. Toutes les patientes ont moins de 40 ans, pas d'antécédents rénaux, et ont reçu un cocktail amincissant administré dans le cabinet médical du docteur Taquet, à Uccle, banlieue chic de Bruxelles.

L'affaire fait grand bruit. Le professeur Vanherweghem met en cause les plantes chinoises, même si les deux espèces incriminées n'ont pas d'effet connu sur les reins. L'hypothèse avancée est qu'une substitution malencontreuse s'est opérée : au lieu des inoffensives Stephania tetrandra et Magniolia officinalis, les patientes auraient reçu un extrait d'Aristolochia, contenant de l'acide aristolochique, toxique pour les reins.

L'ennui, c'est qu'aucune preuve solide n'établit que les victimes ont reçu des doses toxiques d'acide aristolochique. Bizarrerie supplémentaire, seules les patientes traitées dans le cabinet d'Uccle entre mai 1990 et juillet 1991 sont tombées malades. Jean Malak rage de porter le chapeau, alors que d'autres hypothèses plus plausibles, comme l'utilisation d'un produit injecté en mésothérapie aux patientes d'Uccle, ont été écartées. Mais le train est lancé. Une première plainte est déposée le 6 octobre 1992. Le 15, le gouvernement belge interdit l'importation de deux plantes suspectes. Le 11 janvier 1993, la société de Malak fait faillite.

En février 1993, le professeur Vanherweghem publie dans la célèbre revue médicale The Lancet un article qui met en cause les plantes chinoises, tout en admettant qu'on ne peut «identifier le facteur causal précis de cette série de cas de néphrites».

Les objections de Malak sont disqualifiées par Vanherweghem : étant impliqué dans le commerce des plantes chinoises, le médecin de Binche ne peut pas être objectif, juge le professeur. Même sans ce handicap, Malak aurait du mal à s'opposer à Vanherweghem, personnage-clé de la médecine et de la recherche belge.

Chef du service de néphrologie de l'hôpital Erasme de Bruxelles, Vanherweghem est doyen de la Faculté de médecine depuis 1989, et a été directeur de cabinet du ministre de la santé ; il devient recteur de l'Université Libre de Bruxelles en 1994 et préside le Fonds national de la recherche scientifique belge à partir de 1995. Plus une kyrielle d'autres activités : à titre indicatif, en 2004, Vanherweghem cumulait trente-trois mandats, fonctions et professions, dont neuf rémunérés, dans le secteur public comme dans le privé...

Cet homme occupé sait se montrer modeste, comme en témoigne une brochure sur le «Biopark Charleroi Brussels South», le pôle biotechnologie de l'Université de Bruxelles. Le professeur, présenté comme l'homme qui a façonné ce pôle depuis les années 1990, déclare : «Ma principale compétence a été de mettre ensemble les compétences des autres.»

Tout est fait pour étouffer l'affaire des fenfluramines

Ce n'est sans doute pas l'avis de Jean Malak, qui devra attendre l'arrêt définitif de la cour d'appel de Bruxelles, en décembre 2010, pour que les juges lui donnent enfin raison : «Le rôle de l'acide aristolochique dans la survenance des néphropathies litigieuses n'est pas établi à suffisance de droit», écrit la Cour.

Molécule de l'Isoméride Molécule de l'Isoméride© Harbin

Revenons à 1993. A la clinique Edith Cavell où elle travaille, Mariane Ewalenko voit affluer des patientes souffrant des reins. Sa collègue du service de dialyse, le docteur Claude Richard, découvre d'autres valvulopathies, cette fois associées à des néphropathies. Il y a donc deux problèmes entremêlés : les valvulopathies causées par les fenfluramines, et les néphrites liées au traitement administré dans le fameux cabinet d'Uccle.

Toujours en 1993, les docteurs Ewalenko et Richard sont contactées par un médecin de Servier-Belgique, le docteur Magda Opsomer. Elles lui communiquent leurs informations. Magda Opsomer s'engage à transmettre au Centre de pharmacovigilance belge les fiches concernant leurs patientes, comme le laboratoire en a l'obligation. Ces fiches – douze en tout – sont dûment complétées début 1994. A partir de ce moment, c'est le silence radio du côté de Servier.

Le 1er mars 1994, Mariane Ewalenko expose le problème des valvulopathies devant la Société belge de médecine esthétique, à laquelle sont affiliés certains des médecins impliqués dans le scandale des plantes chinoises. Jean Malak, informé de l'exposé de la cardiologue, entreprend d'ausculter systématiquement ses patientes. Il signale une valvulopathie en octobre 1994 au Centre de pharmaco-vigilance belge, et contacte aussi le groupe Servier.

Pour autant, ce n'est pas le branle-bas de combat. En décembre 1994, un responsable de la pharmacovigilance belge, le docteur Xavier Kurz, rédige un rapport succinct sur 22 valvulopathies associées aux fenfluramines, dont les 12 cas des docteurs Ewalenko et Richard. Notant que 13 des patientes ont reçu des plantes chinoises et que 10 souffrent de néphropathies, Kurz conclut: «Il n'y a aucune mesure à prendre actuellement concernant la fenfluramine.» Conclusion qui satisfait les laboratoires Servier : «Je ne pense pas que l'on pouvait espérer mieux du rapport de X. Kurz», note Francis Wagniart, responsable de la sécurité médicamenteuse du groupe.

D'après le rapport Kurz, le premier cas transmis à la pharmacovigilance belge est celui de Malak en octobre 1994. Magda Opsomer n'a pas communiqué les douze fiches au Centre de pharmacovigilance. Elle a envoyé les informations au docteur Wagniart, qui les a gardées sous le coude jusqu'au moment où Kurtz a rédigé son rapport fin 1994.

En somme, tout est fait pour étouffer l'affaire des fenfluramines. Ne désarmant pas, Mariane Ewalenko entreprend, avec sa collègue Claude Richard, de publier un article sur l'association fenfluramines-valvulopathies. Les deux femmes sollicitent le professeur Vanherweghem, qui a ses entrées dans les grands journaux médicaux. Mais le projet n'aboutit pas : «Le docteur Richard et moi-même sommes allées voir Vanderweghem avec nos dossiers (patientes avec et sans plantes chinoises), raconte Mariane Ewalenko. Visiblement il ne nous a pas prises au sérieux et a préféré publier des âneries, il était tellement sûr de son fait... »

Dans ses articles sur la «néphropathie aux plantes chinoises», le prolixe Vanherweghem se montre étonnamment discret à propos des valvulopathies. Il les ignore dans la publication de 1993 au Lancet (voir plus haut). En 1995, il publie un autre article, «Le tragique paradigme des néphropathies aux plantes chinoises» («The tragic paradigm of Chinese herbs nephropathy», Nephrology Dialysis Transplantation). Il évoque La Bruyère, Socrate et Sherlock Holmes, agite l'hypothèse de l'acide aristolochique, sans formuler de conclusion claire sur la cause de la tragédie...

Cet article plus littéraire que scientifique contient une information cruciale sur laquelle le professeur ne s'attarde pas : un tiers des 80 femmes qui ont eu des néphropathies ont aussi été atteintes de valvulopathies aortiques !

Commentaire de Mariane Ewalenko : «Le professeur Vanherweghem a utilisé une formulation ambiguë qui pouvait donner l'impression que les plantes chinoises et non les fenfluramines étaient la cause des valvulopathies.»

Servier veut partir à la conquête du Nouveau Monde

Cela implique aussi que Vanherweghem n'a pas signalé à la pharmaco-vigilance les cas dont il a eu connaissance en 1994, car le total aurait alors été supérieur à 22. Au demeurant, Kurz indique que les cas ont été notifiés par un cardiologue et des médecins généralistes, et ne fait nulle mention d'un néphrologue.

Début 1995, la Commission belge des médicaments examine le rapport Kurz et conclut qu'il n'y a aucune mesure à prendre... L'alerte à propos des valvulopathies parvient tout de même au CSP (Comité des spécialités pharmaceutiques) de l'Agence européenne pour l'évaluation des médicaments. L'Agence européenne est aussi informée du risque d'hypertension pulmonaire découvert par l'équipe d'Antoine-Béclère. Deux pathologies graves dont chacune suffirait pour qu'on demande le retrait du produit, ou au moins sa suspension. Que se passe-t-il ? Il s'engage une longue discussion bureaucratique qui aboutira à ne rien faire...

Jean-Michel Alexandre. Jean-Michel Alexandre.© (dr)

Sans exonérer l'Agence européenne de ses responsabilités, on soulignera que les débats ont été fortement influencés par le professeur Jean-Michel Alexandre, responsable de l'évaluation des médicaments et soutien constant de Servier (voir notre article «Alexandre le malheureux»), dont il est aujourd'hui un consultant bien rémunéré (selon une information du Figaro, Alexandre aurait reçu, entre 2001 et 2009, près de 1,2 million d'euros des laboratoires Servier).

Les talents du professeur Alexandre s'illustrent notamment lorsqu'en mai 1995, Jean Malak lui adresse une lettre pour l'alerter sur les risques de l'Isoméride, écrivant que le produit «devrait être retiré sans délai du marché». La réponse d'Alexandre, datée du 12 juin 1995, est sublime de concision: «Monsieur et cher collègue, merci de m'avoir fait parvenir des données scientifiques sur les anorexigènes. Elles permettent de mieux comprendre les mécanismes physiopathologiques sous-jacents à la survenue des hypertensions pulmonaires.»

Débarrassé des soucis européens, le groupe Servier a les coudées franches pour partir à la conquête du Nouveau Monde. Car, en 1995, Jacques Servier rêve de faire de son Isoméride un «blockbuster», un best-seller pharmaceutique susceptible de générer un chiffre d'affaires de plus d'un milliard de dollars.

Cela passe par une commercialisation aux Etats-Unis, le premier marché mondial des médicaments, en particulier pour les anorexigènes, du fait de l'épidémie d'obésité qui sévit en Amérique du Nord. A cette fin, Servier s'est associé avec le groupe américain Wyeth.

La FDA américaine n'est pas informée du problème des valvulopathies belges. En revanche, elle est au courant des hypertensions pulmonaires, à propos desquelles le groupe Servier a chargé le professeur Lucien Abenhaim, chercheur à l'université canadienne McGill (et futur directeur général de la santé), de mener une enquête épidémiologique. Cette enquête est appelée IPPHS («International Primary Pulmonary Hypertension study»). Les résultats préliminaires, connus en mars 1995, confirment que les fenfluramines provoquent des hypertensions pulmonaires.

Malgré ce risque, le comité compétent de la FDA vote de justesse, fin 1995, en faveur de la commercialisation de l'Isoméride (rebaptisé Redux). Le comité justifie son choix par l'argument selon lequel l'épidémie d'obésité risque de causer beaucoup plus de morts que le médicament de Servier.

En vente début 1996, le Redux remporte un énorme succès commercial. Mais à l'été 1997, Heidi Connolly, de la Mayo Clinic, publie dans le New England Journal of Medicine (NEJM) un article démontrant ce que Mariane Ewalenko a observé six ans plus tôt, à savoir que des valvulopathies apparaissent en association avec la prise de fenfluramines. La FDA voit rouge. A peine un an après sa mise sur le marché, le Redux est interdit.

L'attitude des experts a retardé la connaissance de la vérité

Roger Illingworth, l'un des membres du comité de la FDA qui, en 1995, avait voté pour la commercialisation de l'Isoméride, déclarera au Wall Street Journal en 1997 que s'il avait été au courant des cas belges, il aurait probablement voté «non». Or, l'approbation était passée à une voix près...

En 1997, Mariane Ewalenko apprend avec stupéfaction que le Centre de pharmacovigilance belge, qui ne l'a jamais contactée, a recensé 43 valvulopathies associées aux fenfluramines ! Kurz en fait état dans une lettre à l'éditeur du NEJM, publiée le 11 décembre 1997, après l'article de Connolly. De nouvelles patientes se sont donc ajoutées à celles de 1994 (elles ont été observées principalement par les docteurs Jean Malak, Philippe Deprez et Jean-François Adam). Au total, le nombre des cas belges en 1997 est bien supérieur à celui des cas décrits par Heidi Connolly, dont l'article a suffi à faire interdire l'Isoméride.

Le campus Erasme de l'Université libre de Bruxelles Le campus Erasme de l'Université libre de Bruxelles© DR

«La première fois que j'ai entendu parler du docteur Kurz, c'est en lisant sa lettre à l'éditeur du NEJM en décembre 97, raconte Mariane Ewalenko. Le docteur Richard et moi-même lui avons demandé des explications et il nous a donné les arguments développés dans son fameux rapport confidentiel de 1994 que je n'ai lu que récemment grâce à Gérard Bapt. Nous ignorions tout des tenants et aboutissants de l'histoire à l'époque. Je suis profondément choquée que cela ait été totalement étouffé en France et en Belgique.»

Pour le docteur Ewalenko, il est certain que l'attitude des docteurs Kurz et Vanherweghem a retardé la divulgation de la vérité.

Détail frappant : Xavier Kurz n'avait commencé à travailler pour le Centre de pharmacovigilance belge qu'en juillet 1994. A-t-il été «parachuté» par Servier ? Parallèlement, Kurz était expert à l'Agence européenne à partir de septembre 1995. Il travaillait aussi sur l'IPPHS : le professeur Abenhaim l'avait chargé de superviser la branche belge de l'étude. A la même époque, Abenhaim et Kurz s'occupaient également d'une autre étude financée par Servier, et sans rapport avec l'IPPHS, l'étude «Veines», destinée à analyser le problème de l'insuffisance veineuse.

Selon Gérard Bapt, Kurz «attend septembre 1997 pour présenter au groupe de travail pharmacovigilance du CSP les cas de valvulopathies associées à l'Isoméride rapportés en Belgique depuis 1993. Comment se fait-il qu'il n'en ait pas informé plus tôt le professeur Abenhaim ? » (extrait d'une lettre de Gérard Bapt à Xavier de Cuyper, administrateur de l'Agence fédérale des médicaments de Bruxelles).

Pour Gérard Bapt, il ne fait pas de doute que si Kurz avait alerté les différents systèmes nationaux de pharmacovigilance, cela «aurait pu éviter la mise sur le marché aux Etats-Unis du Redux et aurait permis de hâter le retrait sur l'ensemble des marchés européens».

Jean-Louis Vanherweghem pouvait, lui aussi, lancer l'alerte. Etant donné son influence, il aurait été entendu. Gérard Bapt lui a écrit pour lui demander pourquoi il s'est «opposé avec tant de constance… à la prise en considération des alertes de valvulopathie sous Isoméride». Sans obtenir de réponse très éclairante.

Pourquoi le professeur a-t-il préféré poursuivre ses élucubrations sur les herbes chinoises ? Sans prétendre connaître la réponse, on notera que, de 1999 à 2008, Vanherweghem siégeait au conseil d'administration de la société biopharmaceutique UCB-SA, laquelle avait de longue date des relations stratégiques avec Wyeth, le partenaire de Servier aux Etats-Unis. Le professeur a aussi été administrateur de la société de bioproduction Henogen-SA, autre partenaire de Wyeth. Et il a été membre du Conseil de direction de la Région de Bruxelles de la banque Fortis, laquelle se trouve être la banque de Henogen et UCB.

D'après un document d'UCB, chaque administrateur a touché, jusqu'à 2008, la somme de 39.000 € par an (Vanherweghem, qui s'est retiré du conseil d'administration fin avril 2008, a reçu 15.000 € pour cette année).

Cela n'a pas de rapport direct avec les problèmes de Servier entre 1993 et 1997. Mais Vanherweghem aurait-il bénéficié des mêmes jetons de présence s'il avait averti la communauté médicale des risques des fenfluramines, au risque d'entrer en conflit avec Servier et Wyeth? De ce point de vue, il était plus urgent de disserter sur les plantes chinoises que de lancer l'alerte aux valvulopathies.

Voir aussi sous l'onglet Prolonger.

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Hôpital et bouts de ficelles | Mediapart

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«J'ai assisté à ce qui semble être du troc à l'hôpital Bichat.» Maxime se souvient de sa dernière hospitalisation, fin novembre, comme d'une «expérience étrange». Le lendemain de son arrivée dans le service des maladies infectieuses, ses draps n'ayant pas été changés, il s'en va signaler cet oubli au cadre infirmier quand il tombe sur deux aides-soignantes en pleine «conversation hallucinante: "je te donne des draps contre autre chose"». Impossible de tenir avec dix draps pour un service plein à craquer et le cadre n'a pas de solution. Seule alternative: demander aux aides-soignantes du service voisin. Mais là-bas aussi, on est ric-rac. Alors, la paire de draps se négocie. «Comme elles étaient au bord du burn-out à force de courir après le matériel, j'ai proposé qu'elles ne refassent mon lit qu'une fois en six jours.» Elles sont reconnaissantes et lui n'est plus à cela près: il a déjà dû apporter ses taies d'oreiller. Rupture de stock là aussi.

Une scène ordinaire et qui se répète partout. Bichat-Claude Bernard est peut-être le premier établissement français pour son «organisation et sa gestion des soins» (selon le palmarès 2011 du Guide santé et Le Figaro), mais il n'est qu'un exemple. A Paris, Marseille, Belfort, Strasbourg, etc., dans ces grands hôpitaux, fusionnés, réorganisés, informatisés, le personnel manque de draps, de couvertures, de couches, d'aiguilles, d'alaises, de bouteilles d'eau, de blouses... Les médicaments, quand ils sont disponibles, sont distribués au compte-gouttes. Partout on rationne, on compte, on justifie. Oui, il manque du personnel, mais parmi ceux qui sont encore là, combien disparaissent quotidiennement dans les entrailles des bâtiments en quête de leurs outils de travail? A Marseille, les infirmières estiment y consacrer 20% de leur temps.

«Je souhaite que les déficits des hôpitaux soient ramenés à zéro d'ici 2012», annonçait Nicolas Sarkozy en janvier 2010 à Perpignan. Où en est-on aujourd'hui? Eh bien, loin du compte, malgré toutes ces économies de bouts de chandelle. Les 1260 établissements de santé publics clôturaient l'année 2010 à –433 millions d'euros, contre –466 M€ en 2009. C'est 33 millions d'euros de gagnés, mais sur une dette s'élevant à 24 milliards d'euros! 33 millions d'euros gagnés au prix d'un épuisement du personnel hospitalier, d'une hygiène dictée par les impératifs budgétaires. Quitte à égratigner au passage la dignité et la sécurité des malades.

Le système de santé français, classé au premier rang mondial par l'OMS en 2000, rétrograde à la septième place en Europe dix ans plus tard (selon le classement standard européen EHCI). Aujourd'hui, l'hôpital est malade de ces petits détails matériels, gangrené par cette pénurie organisée.

«Ce qui allait bien avant est devenu un énorme bazar», constate le Pr André Grimaldi, chef du service de diabétologie à la Pitié-Salpêtrière. «Le système dysfonctionne, alors le personnel essaie de contrôler ce qui est dans son environnement proche, se crée des petites cagnottes... Le matériel sort du circuit, les responsables administratifs s'affolent et envoient des mails incroyables.» A l'origine de ce «chaos»? «Un mélange de bureaucratie et de mercantilisme», selon lui.

«On camoufle les endroits sales avec des morceaux de tissu»

Voilà un an que Carole, infirmière dans un des hôpitaux parisiens les plus en pointe, réclame davantage de draps, en vain. «Au lieu de les changer, on les retourne ou on demande au patient d'apporter son propre linge de lit.» Ça l'ennuie, parce qu'à l'école d'infirmières, on lui a appris qu'on ne faisait pas de soins dans une chambre sale. Le week-end, quand le système centralisé de blanchisserie desservant plusieurs hôpitaux ferme, le système D prend le relais. «On essaie de se mettre quelques piles de côté, on a repéré les chariots dans les sous-sols, on se sert discrètement et on les planque», raconte-t-elle simplement. Et de poursuivre: «C'est de la débrouille, on finit par s'y habituer. C'est une façon de travailler malgré tout.»

Au centre hospitalier Belfort-Montbéliard, on a une autre technique: celle dite du «carré». «On camoufle les endroits sales avec des morceaux de tissu», explique Wendy*, aide-soignante de nuit. Et pour elle aussi, c'est la routine: «Quand on se plaint à la direction, elle ne répond pas. Du coup, on ne pose même plus de question, c'est devenu monnaie courante» au point que «récupérer le matériel pour la nuit pourrait figurer dans nos fiches de poste». Chercher un oreiller ou une couverture peut l'occuper plus d'une demi-heure. Elle prospecte par téléphone, se déplace. Et l'opération n'est pas toujours couronnée de succès. «Quand je ne trouve pas, on couvre le patient avec son manteau.» «C'est un temps perdu inutilement», à récupérer sur la transmission d'informations entre équipes, le soin, les échanges avec les patients...

Comme à Belfort et Paris, la blanchisserie à Marseille a aussi été externalisée, et ses horaires d'ouverture revus à la baisse. «La procédure normale voudrait qu'en cas de pénurie, on contacte le cadre de garde, qu'on remplisse tout un tas de paperasse pour faire rouvrir la lingerie et obtenir une livraison de draps. On se dépanne entre collègues, c'est plus simple», expliquent Marie*, cadre infirmière, et Catherine*, infirmière. Surtout, elles devraient justifier pourquoi elles ont besoin de draps supplémentaires alors qu'elles sont censées recevoir ce qu'elles ont donné à laver. «Des draps ne reviennent pas, disparaissent du circuit, pourquoi? On ne sait pas! Il y a plein d'éventualités: parfois ils partent à la poubelle après avoir servi à éponger le sol suite à une grosse catastrophe... Il y a aussi l'usure normale et puis on voit des sacs de linge oubliés, dehors, qui prennent la pluie et finissent par pourrir!»

Chacune est dotée de cinq tenues, pour les cinq jours de travail hebdomadaire. «Sauf que nous les récupérons une semaine voire dix jours après les avoir envoyées au lavage, alors on est obligées de les porter plusieurs jours de suite... On transpire, on se tache, c'est très gênant», soupire Catherine. Et quand les blouses reviennent enfin, «le tour du col a l'air sale, elles sont grises, décrit-elle. L'image de soi et celle de l'institution en prennent un sacré coup. Avant les lingères faisaient un contrôle visuel systématique, aujourd'hui tout est automatisé.»

Comme beaucoup d'autres, Wendy, l'aide-soignante montbéliardaise, ramène désormais sa blouse chez elle. C'est normalement interdit. «J'utilise un désinfectant pour ma machine après l'avoir fait tourner... mais je lave quand même les vêtements de mes enfants derrière.» Elle s'inquiète. Et elle n'a pas tort. Une note très instructive du CLIN (Centre de lutte contre les infections nosocomiales), consacrée au «vecteur de contamination» qu'est le linge, révèle que 25% des blouses blanches sont contaminées par le staphylocoque doré, le plus pathogène de la gamme. Le taux grimpe à 65% quand les infirmières ont prodigué des soins à un patient déjà infecté. Porter sa blouse deux jours de suite multiplie par trois le risque de véhiculer des bactéries résistantes.

Les infections nosocomiales sont encore responsables de 4200 décès chaque année. Trois plans nationaux de lutte contre les infections nosocomiales se sont succédé depuis 1999. Des actions de prévention, de formation du personnel ont vu le jour, un système de signalement a été mis en place, cinq centres référents créés... «On nous rappelle sans cesse les procédures, mais à côté les choses les plus élémentaires ne sont pas assurées... Et ça démotive sacrément», souligne Carole. Quant à Wendy, c'est l'épisode grippe A qui l'a le plus «choquée». Branle-bas de combat à l'hôpital: le personnel hospitalier non vacciné devait impérativement porter un masque jetable pour accéder à l'établissement. Du jour au lendemain, il n'y a plus eu de masque. Et du jour au lendemain, le risque de contagion s'est évanoui à l'hôpital de Belfort.

Si la couche n'est pas «saturée», les malades la gardent

A Paris, outre le «gros problème de draps», Carole se bat au quotidien avec les alaises bleues jetables, dont la qualité a tellement baissé au fil des ans qu'elles se déchirent au moindre mouvement du malade, salissant des draps qu'on ne peut plus changer. Les tabliers jetables des aides-soignantes se déchirent aussi, souillant leur blouse dont l'entretien est si compliqué. Puis il y a les nouvelles tubulures des perfs, impossibles à régler: c'est soit trop rapide, soit trop lent ; les cathéters dont l'aiguille ne se rétracte pas toujours et risque de blesser les infirmières. Les injections d'insuline deviennent douloureuses pour les diabétiques car les aiguilles adaptées venant à manquer, elles sont remplacées par de plus gros calibres. «C'est un retour en arrière généralisé», s'indigne l'infirmière.

Pour Léa*, infirmière polyvalente à Belfort-Montbéliard, «depuis trois ans, la situation se dégrade à la vitesse grand V mais les problèmes de matériel ont vraiment commencé il y a cinq ans, avec les formations sur les couches». Durant sa formation sur les couches, Léa a appris qu'il ne fallait pas les changer «tant que la totalité des petits traits bleu clair imprimés dessus ne sont pas devenus bleu foncé. Avant on nous disait qu'il fallait changer régulièrement les patients âgés, pour ne pas les laisser dans l'humidité. Désormais on nous dit que les couches sont faites pour durer, on utilise trop de couches soi-disant.»

Alors, quand les patients se réveillent et appellent la nuit pour être changés, si leur couche n'est pas saturée, ils la gardent. «Humainement, c'est très dur. Je ne peux quand même pas avouer au patient qu'on le laisse dans cet état par souci d'économie.» Au petit matin, quand l'équipe suivante prend le relais, la couche a débordé et c'est tout le lit qui est à refaire. Dès lors, l'équipe précédente est soupçonnée d'avoir mal fait son travail, tandis que le patient se plaint au médecin des méfaits des infirmières de nuit. «Au bout du compte, ça nous retombe dessus. La majorité des infirmières disent venir pour la paie, c'est triste. Et les nouvelles recrues annoncent après trois semaines qu'elles ne tiendront pas.»

A la maternité aussi, les couches sont désormais comptées: quinze par nouveau-né, et pas une de plus, de quoi tenir deux jours si on ne leur inflige pas le même traitement qu'à leurs aînés. «Les mamans s'étonnent parfois qu'on en soit arrivé là.» Lors de sa dernière garde dans le service, le petit stock étant épuisé, Léa a dû se fournir auprès du service néo-natalité. Une autre paire de manches l'attendaient ensuite: faire rentrer les bébés dans les minuscules couches de prématurés. Il y a bien eu des pleurs et des irritations à cause des élastiques trop serrés, mais au moins, le service a respecté son budget couches. Par ailleurs, l'établissement de Belfort-Montbéliard (déficit 2010: 6 millions d'euros) construit un nouvel hôpital de 70.000 m² pour un coût total de 375 millions d'euros, dont «seulement» 100 millions sont pris en charge par l'Etat. Des voix s'élèvent pour dénoncer des «zones d'ombre» dans le financement.

A l'établissement public de santé mentale de Ville-Evrard (93), le résultat de l'exercice 2010 (budget de 140 millions d'euros) est positif: + 1,2 million d'euros. «On est un des rares hôpitaux excédentaires et la direction nous impose de vivre dans des conditions de pénurie. Avec la loi HPST, j'ai l'impression que c'est notre outil de soin qui va être cassé», déplore Evelyne Lechner, psychiatre chef de service. La suppression de l'eau minérale en 2009 met le feu aux poudres. Les neuroleptiques et antidépresseurs augmentant la sensation de soif, les patients recevaient systématiquement une bouteille à leur arrivée. Aujourd'hui, il faut une ordonnance signée d'un médecin pour en obtenir une. «Ça a l'air ridicule mais c'est devenu symbolique.»

Les infirmières manquent tellement de linge et de serpillières le week-end qu'elles sont contraintes de les laver elles-mêmes, dans la machine normalement mise à disposition des malades pour laver leurs vêtements. Les affaires de toilette distribuées aux patients se font rares, les savonnettes ont rétréci et les pyjamas aussi. «C'est humiliant pour les personnes obèses ou un peu fortes», explique la chef de service. «Tout ce qui est du matériel paramédical n'est plus fourni, c'est très choquant.» Et la psychiatre de citer le cas de ce malade dont les escarres nécessitaient un matelas spécial. «On a dû lui faire une ordonnance pour qu'il aille l'acheter à l'extérieur. Il paie son forfait hospitalier et on fait marcher la sécu!» Idem pour les bas de contention, les minerves. Il n'y a plus de kiné à l'hôpital, et aucun n'a voulu se déplacer pour faire des soins dans le service, «l'hôpital ne les rémunère que six mois ou un an après». Alors, chaque jour, deux infirmières ont dû accompagner la patiente dans un cabinet privé. La facture a là encore été adressée à l'assurance maladie.

Si, auparavant, tous les infirmiers s'asseyaient à la même table que les pensionnaires pour les repas thérapeutiques, aujourd'hui seul un infirmier pour cinq patients peut le faire. Les autres soignants doivent s'acquitter de leur repas. «Certains continuent à le faire, en payant, d'autres refusent et mangent à part», raconte Evelyne Lechner. En revanche, l'établissement a investi en 2010 dans un nouveau système informatique. «En théorie c'était génial mais cela bogue en permanence, on perd beaucoup de temps.» Quand une admission est enregistrée, le nom du patient apparaît sur le logiciel de prescription un ou deux jours après. «Si pour les médicaments, on peut faire des ordonnances manuscrites, c'est impossible pour les examens biologiques. Leur nombre a baissé de manière significative, on finit par abandonner aux dépens de la sécurité des patients», se désole-t-elle. Les médecins ont réclamé un audit du système informatique, la direction a répondu que les soignants étaient «incompétents».

«C'est le soignant au service de la logistique»

En revanche, la direction de Ville-Evrard n'est pas avare en notes de service, «et elle ne fait pas dans l'implicite quand il s'agit de suspecter le personnel de se faire sa pharmacie personnelle sur le stock de l'hôpital», précise Evelyne Lechner. Les médicaments sont comptés, comme le reste. Quand les médecins donnent deux jours de traitement à un patient partant en permission, la délivrance ne peut pas être enregistrée dans le logiciel et n'est donc pas compensée dans la livraison, entraînant une pénurie.

«Il faut justifier pourquoi on ne donne qu'un demi-comprimé à un patient et pas un entier. Comme si l'autre moitié c'est nous qui la mangions! Et si le patient recrache, il faut expliquer aussi pourquoi le lendemain on réclame un comprimé supplémentaire dans notre panier!», s'insurge Léa à Belfort. Avec le turn-over important des patients aux urgences, passer des commandes la veille pour le lendemain devient un vrai casse-tête.

Récemment, elle a dû faire le tour des services pour trouver un antiépileptique. Mais la date de péremption et le nom du médicament ne figurant pas sur l'emballage individuel, il est interdit de détacher les comprimés. Donc elle est repartie avec la boîte entière et a passé une commande urgente pour rendre ce qu'elle a emprunté. Parce qu'avec la tarification à l'activité (T2A), «désormais c'est chacun ses sous! Le dépannage se fait au sein d'un même pôle. Seulement, c'est une entité administrative et financière mais les services ne sont pas voisins, il faut parfois aller loin», s'agace Marie, à Marseille.

Avec le «nouveau système», elle doit recopier plusieurs fois à la main les ordonnances pour dispatcher les médicaments en fonction de leur catégorie, et donc de leur lieu de stockage. «C'est le soignant au service de la logistique», résume-t-elle. Toutes le disent: «les anciennes stockaient plus» dans leur service. Aujourd'hui, l'hôpital est entré dans l'ère du flux tendu, qui permet de réduire les pertes et de surveiller la consommation. Une organisation qui fonctionne de manière optimale... quand il n'y a pas d'urgences.

Pour corser le tout, souvent, la livraison journalière de médicaments ne correspond pas à la commande. Quand elles ne manquent pas, les boîtes sont remplacées par d'autres. L'infirmière doit demander au médecin de changer sa prescription ou partir à la recherche du traitement. «Dans certains établissements, on demande aux médecins d'être vigilants sur les prix. Quand ils prescrivent, s'affiche automatiquement à l'écran le coût du traitement pour l'établissement», indique Nathalie Depoire, présidente de la coordination nationale des infirmières. A l'hôpital de Belfort où elle exerce, «on en arrive à demander aux familles d'apporter leurs médicaments ou d'aller les chercher en ville».

«Quand on fait remarquer que les patients sont en danger, la direction répond "si vous n'êtes pas contente, rien ne vous empêche de partir", répète Léa. C'est nous qui sommes mal organisées, qui ne savons pas gérer, qui consommons trop et, en haut, ils se défendent en disant qu'eux aussi subissent des pressions.» Maxime a écrit à la direction de l'hôpital pour se plaindre des conditions de son hospitalisation. Sa lettre – comme celles du personnel – est restée lettre morte. Pour lui, «les ARS (agences régionales de santé) sont les Standard & Poor's de l'hôpital. Pour que chaque établissement garde son triple A, il faut faire des économies et ceux qui souffrent, ce sont le petit personnel et les malades.»

«Les malades assistent à la dégringolade de l'hôpital, mais ils sont déjà contents d'être pris en charge. S'ils râlent, c'est sur les infirmières qui sont en première ligne», constate Carole. Peu de patients font remonter leur mécontentement, bien que parfois les infirmières, à bout, leur mettent le stylo et la feuille en main.

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