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Communique de presse : Mercredi 1er décembre : Journée mondiale de lutte contre le sida
Tout recule, Sauf le SIDA
Nous voulons l’accès universel aux traitements du sida, comme s’y sont engagés les dirigeants des pays du G8 il y a 5 ans. Au lieu de quoi, les trop faibles contributions au Fonds mondial de lutte contre le sida vont faire reculer les mises sous traitements.
Nous voulons davantage de prévention pour enrayer la progression de l’épidémie. Au lieu de quoi, l’INPES se contente de faire « passer le message ».
Nous voulons que la notion de pratiques à risque soit la référence dans le discours de prévention. Au lieu de quoi le Ministère de la Santé continue de parler de population à risque en prenant le partie de les stigmatiser.
Nous voulons des traitements moins toxiques pour tous et toutes. Au lieu de quoi, des molécules obsolètes sont toujours prescrites dans les pays en développement parce que les pays riches ne tiennent pas leurs promesses.
Nous voulons le respect des droits humains. Au lieu de quoi, des travailleuses-eurs du sexe, des trans, des pédés, ….se contaminent parce que stigmatiséEs, excluEs.
Nous voulons la reconnaissance et la visibilité des femmes dans la lutte contre le sida. Au lieu de quoi, elles ne sont pas ou peu prises en compte dans la recherche, la prévention et l’accès aux soins et aux droits, alors même qu’elles sont les premières touchées par l’épidémie.
Nous voulons que les étrangerEs malades aient accès aux soins et à des papiers. Au lieu de quoi, le gouvernement français remet en cause le droit au séjour pour soins et l’Aide Médicale d’Etat pour draguer l’extrême droite.
Nous voulons que l’industrie pharmaceutique accélère ses recherches sur de nouvelles molécules pour traiter les co-infections VIH/ VHC. Au lieu de quoi, les laboratoires lobbyent contre les génériques.
Nous voulons des salles de consommation des drogues à moindre risques. Au lieu de quoi, les politiques de réduction des risques en direction des usagerEs de drogues sont pénalisés au profit du tout répressif.
Nous voulons que le système hospitalier français permette un accès à des soins de qualité pour TouTEs. Au lieu de quoi, les pouvoirs publics œuvrent chaque jour un peu plus à son démantèlement.
Nous voulons une assurance maladie solidaire dans un système de santé équitable pour tous et toutes sur tout le territoire. Au lieu de quoi, l’Etat augmente régulièrement le reste à charge des usagerEs.
Nous voulons que le VIH reste une priorité de santé publique et que la pluralité et diversité associative soit maintenue sur tout le territoire national. Au lieu de quoi, le gouvernement diminue son engagement budgétaire dans la lutte contre le VIH et étouffe les associations de lutte contre le sida.
Nous voulons cesser de voir les détenuEs mourir en prison parce que la suspension de peine pour raisons médicales n’est pas suffisamment appliquée. Au lieu de quoi, les politiques sécuritaires continuent de surcharger les prisons.
Nous voulons des mesures à la hauteur de l’urgence de l’épidémie dans les départements français d’Amérique.
Enrayer cette épidémie c’est possible. Trouver de nouveaux traitements c’est possible. Garantir l’accès universel aux traitements c’est possible. C’est une question de financement et de volonté politique. Hélas, aujourd’hui…TOUT RECULE, SAUF LE SIDA.
Act Up Sud-ouest, APRISS, Grisélidis, Santé Active Solidaire, La Case de Santé.
Contact presse : Guy MOLINIER : 06 18 41 20 99
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