Yanous ! L'actualité du handicap en France - Avril, mai 2016.
Lundi 11 avril - La perle de la semaine.
On connaît désormais l'explication d'une bizarrerie figurant dans
l'arrêté du 24
décembre 2015 appliquant aux immeubles d'habitation la réforme
de l'accessibilité instituée par l'ordonnance du 26
septembre 2014. Son article 14 autorise que l'accès aux balcons,
loggias et terrasses des logements neufs présente un seuil d'accès
allant de 15 à 25 cm, ce qui s'inscrit dans la logique d'une réglementation
de restriction de l'accessibilité. Toutefois, l'arrêté ne s'applique
pas uniquement aux constructions neuves mais également à celles
qui résultent d'un permis de construire déposé à compter du 1er
janvier 2008, ce qui régularise des réalisations non conformes
comme le soulèvent Christian François, administrateur de l'Anpihm,
et Odile Maurin, présidente d'Handi-social
: "Il est connu du ministère du Logement qu'une procédure contentieuse
est en cours à l'encontre d'un bailleur social toulousain ayant
attribué des logements 'adaptés' (autorisés par des permis de
construire postérieurs au 1er janvier 2008, du 26 octobre 2009
plus précisément) dont les loggias sont distribuées par un seuil
de plus de 27 cm bien qu'aucune contrainte technique particulière
n'interdisait dans ce programme immobilier que la valeur réglementaire
de 2 cm soit respectée." La rétroactivité "régularisatrice" contenue
dans l'arrêté du 24 décembre 2015, également étendue aux salles
de bains, s'oppose à un principe fondamental du droit français
que l'Administration a clairement décidé de ne pas respecter.
Toutefois, le seuil relevé à Toulouse excédant largement la valeur
admise dans cette réglementation rétroactive, le bailleur social
concerné n'est pas à l'abri des poursuites. Lire également
ce Flop.
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