24/03/2011

Qui sont les départements les plus pauvres et les plus inégaux ? - Localtis.info un service Caisse des Dépôts

Qui sont les départements les plus pauvres et les plus inégaux ? - Localtis.info un service Caisse des Dépôts

L'Observatoire des inégalités publie deux séries complémentaires de chiffres portant sur les départements. La première concerne les écarts territoriaux dans le taux de pauvreté (correspondant au seuil de 50% du revenu médian). Celui-ci varie en effet, selon les départements, de 4% à près de 13%, pour une moyenne nationale de 7,1%. Sur un plan géographique, les taux les plus élevés s'observent au nord et au sud de la France. Sur un plan sociologique, les chiffres font apparaître la coexistence de deux profils bien distincts : une pauvreté rurale touchant majoritairement des personnes âgées et une pauvreté urbaine touchant principalement des personnes actives et plus jeunes.
Parmi les dix départements affichant les taux de pauvreté les plus élevés, on trouve ainsi la Creuse (10,4%), l'Aude (11,2%) et la Corse (11,9%), mais aussi les Bouches-du-Rhône (9,7%), le Pas-de-Calais (10%), l'Hérault (10,2%) et la Seine-Saint-Denis (12,8%), qui connaît le taux le plus élevé. A l'inverse, les dix départements dans lesquels le taux de pauvreté est le plus faible présentent un profil sociodémographique moins typé. Les départements franciliens se distinguent, puisque trois d'entre eux figurent dans les quatre premières places : les Yvelines (3,9%), la Seine-et-Marne (4,8%) et l'Essonne (4,9%). Mais on trouve aussi dans cette liste de grands départements comme l'Ille-et-Vilaine (4,9%), la Loire-Atlantique (5,0%) et l'Isère (5,2%) et des départements de taille moyenne comme la Vendée (4,8%), la Côte-d'Or (4,9%), la Savoie (4,9%) et l'Eure-et-Loir (5,0%).

Egaux en Mayenne, inégaux à Paris...

L'Observatoire des inégalités s'est également penché sur les inégalités de revenus au sein des départements, autrement dit l'écart entre les 10% de ménages les plus aisés et les 10% de ménages les plus modestes. Paris se classe quasiment hors catégorie, puisque l'écart entre ces deux déciles atteint un ratio de 11,4. Exprimé en euros, l'écart moyen entre les revenus mensuels des 10% de ménages les plus aisés et des 10% de ménages les plus modestes y est de 5.007 euros. Ces chiffres sont à rapprocher de la moyenne nationale, soit un ratio de 5,4 et un écart monétaire mensuel moyen de 2.504 euros. Cinq autres départements franciliens comptent également au nombre des plus inégalitaires, soit (par ordre décroissant) les Hauts-de-Seine, les Yvelines, l'Essonne et le Val-d'Oise.
Figurent aussi sur cette liste des dix premiers de grands départements urbains comme les Bouches-du-Rhône, le Rhône, les Alpes-Maritimes, mais également la Savoie. A l'inverse, le département le moins inégalitaire de France - en termes de répartition des revenus - est la Mayenne, avec un rapport interdécile de 3,8 et un écart mensuel de 1.835 euros). Les autres départements les moins inégaux correspondent principalement à des territoires ruraux, comme la Haute-Saône, la Haute-Loire, la Creuse, l'Indre, l'Orne ou le Cantal. A noter : la performance de la Vendée, qui est à la fois l'un des départements affichant le plus faible taux de pauvreté (deuxième rang national avec 4,8%) et celui qui connaît les plus faibles inégalités de revenus (rapport interdécile de 3,6, avec un écart en euros supérieur de 6 euros seulement à celui de la Mayenne).

Jean-Noël Escudié / PCA

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