29/12/2019
27/12/2019
répression contre GiletsJaunesNotoires (GiJN). Mouvements Wikipediens.: Odile Maurin, la présidente d’Handi-social Toulous...
répression contre GiletsJaunesNotoires (GiJN). Mouvements Wikipediens.: Odile Maurin, la présidente d’Handi-social Toulous...: Bombardée par les canons à eau, gazée de lacrymo, son fauteuil roulant déplacé de force, une entorse de la cheville, des hématomes et une ga...
24/12/2019
21/12/2019
01/12/2019
TOULOUSE ACTE 55 GILETS JAUNES
à 5h50 quand je fais tourner en bourriques les forces du désordre après de nouvelles violences illégitimes et exercées dans un cadre illégal
Yellow vests Gilets Jaunes Toulouse reporting in English Police seem rea...
A 2h 56 je feinte et contourne les policiers qui n'arrivent pas à m'attraper et ridiculise les forces du désordre
29/11/2019
L’ALLOCATION AUX ADULTES HANDICAPÉS DANS LE VISEUR | auxmarchesdupalais
L’ALLOCATION AUX ADULTES HANDICAPÉS DANS LE VISEUR | auxmarchesdupalais
No comment pour ce qui concerne les réactions de l’APF reprises dans Bastamag. Pour changer, elle découvre comme toujours que l’eau, ça mouille et que le feu, ça brûle.
S’il y a une chose à retenir pour nous tous, les premiers concernés, c’est que l’AAH est dans le viseur des institutions et de ce gouvernement. « Moi Daniel Blake » c’est pour bientôt chez vous et il faut s’en inquiéter.
24/11/2019
19/11/2019
#HandiSocial 12nov19 Charte accessibilité logement #Toulouse Metropole= ...
Conférence de
presse Handi-social 12 novembre 2019 Charte accessibilité logement de Toulouse
Metropole = vraie communication électorale au détriment des personnes
handicapées Le cahier de préconisations : du réchauffé de mauvaise qualité à
visée électoraliste, au détriment des personnes handicapées ! La charte un
document vite fait, mal fait, comportant des erreurs grossières et qui
n’apporte rien ! Le pire, un document validé par la DMA Délégation
Ministérielle à l’Accessibilité, placée sous l’autorité des ministères des
transports et écologie ! Echanges d'Odile Maurin présidente d'Handi-Social avec
Franck Biasotto adjoint au maire en charge du logement puis avec Brigitte
Thorin Déléguée ministérielle à l'accessibilité et avec le représentant de la
DDT. Aucun n'est capable de répondre aux arguments de Mme Maurin et Mr Biasotto
se défile quand elle lui propose un débat public sur le document ! Quand à
Christophe Alves adjoint en charge du handicap invisible... En savoir plus :
17/11/2019
16/11/2019
15/11/2019
11/11/2019
08/11/2019
07/11/2019
05/11/2019
24/10/2019
Yanous ! Editorial. Arnaque marseillaise.
Yanous ! Editorial. Arnaque marseillaise.
surtout pensez à remercier l' #APF pour cette belle arnaque vous savez les gestionnaires qui parlent à notre place et ne veulent surtout pas qu'on devienne autonome
surtout pensez à remercier l' #APF pour cette belle arnaque vous savez les gestionnaires qui parlent à notre place et ne veulent surtout pas qu'on devienne autonome
16/10/2019
Toulouse. Haute-Garonne : un tiers des personnels de l'action sociale du Département réclame plus de moyens - ladepeche.fr
Toulouse. Haute-Garonne : un tiers des personnels de l'action sociale du Département réclame plus de moyens - ladepeche.fr
2e partie de la vidéo : mon interview tronquée donc pas explicite et montage bizarre car on passe des prob des agents du départements à une partie de mon propos : je parle là du problème des services d'aide à domicile
2e partie de la vidéo : mon interview tronquée donc pas explicite et montage bizarre car on passe des prob des agents du départements à une partie de mon propos : je parle là du problème des services d'aide à domicile
Yanous ! L'actualité du handicap en France - Septembre, octobre 2019.Un meurtrier maltraité au travail ?
Yanous ! L'actualité du handicap en France - Septembre, octobre 2019.
Vendredi 4 octobre – Société/Surdité – Un meurtrier maltraité au travail ?
Dans un communiqué, la Fédération Nationale des Sourds de France (FNSF) apporte des informations sur la situation professionnelle de l'employé de la préfecture de police de Paris qui a tué hier quatre fonctionnaires avant d'être abattu par un policier. "Nous avons appris que [le meurtrier] était une personne sourde. Nous condamnons fermement cette violence exercée gratuitement sur des personnes innocentes [...] Nos premières pensées vont aux familles des victimes et à leurs proches." La FNSF relaie des témoignages évoquant les difficultés professionnelles de l'agresseur : "Nous avons recueilli les témoignages de ses connaissances et collègues de travail, sans oublier les informations venant de la presse et des réseaux sociaux. Selon certaines sources, [il] souffrait au travail. Il occupe le même poste à la Préfecture de Paris depuis vingt ans, son travail n'a recueilli aucune reconnaissance, ni valorisation. Il souhaitait évoluer depuis longtemps et avait maintes fois sollicité la présence d'un interprète en LSF lors des réunions, demandes qui ont été ignorées". Telle que décrite par la FNSF, l'inertie de la préfecture de police quant à l'évolution professionnelle d'un agent handicapé remet en mémoire la situation vécue par la fonctionnaire aveugle Nathalie Barbosa qui a dû se battre pour obtenir un aménagement de poste de travail, contrainte à l'inactivité pendant la longue période nécessaire pour faire plier l'administration qui a finalement été obligée d'indemniser la fonctionnaire pour cinq années de maltraitance et souffrance professionnelle (lire les actualités des 29 octobre 2018 et 28 février 2019). S'il est prématuré de conclure que le management du personnel par la hiérarchie de la préfecture de police constitue l'une des raisons du drame, l'enquête sur cette tuerie devrait éclairer davantage encore la situation des agents handicapés travaillant dans cette administration.
Vendredi 4 octobre – Société/Surdité – Un meurtrier maltraité au travail ?
Dans un communiqué, la Fédération Nationale des Sourds de France (FNSF) apporte des informations sur la situation professionnelle de l'employé de la préfecture de police de Paris qui a tué hier quatre fonctionnaires avant d'être abattu par un policier. "Nous avons appris que [le meurtrier] était une personne sourde. Nous condamnons fermement cette violence exercée gratuitement sur des personnes innocentes [...] Nos premières pensées vont aux familles des victimes et à leurs proches." La FNSF relaie des témoignages évoquant les difficultés professionnelles de l'agresseur : "Nous avons recueilli les témoignages de ses connaissances et collègues de travail, sans oublier les informations venant de la presse et des réseaux sociaux. Selon certaines sources, [il] souffrait au travail. Il occupe le même poste à la Préfecture de Paris depuis vingt ans, son travail n'a recueilli aucune reconnaissance, ni valorisation. Il souhaitait évoluer depuis longtemps et avait maintes fois sollicité la présence d'un interprète en LSF lors des réunions, demandes qui ont été ignorées". Telle que décrite par la FNSF, l'inertie de la préfecture de police quant à l'évolution professionnelle d'un agent handicapé remet en mémoire la situation vécue par la fonctionnaire aveugle Nathalie Barbosa qui a dû se battre pour obtenir un aménagement de poste de travail, contrainte à l'inactivité pendant la longue période nécessaire pour faire plier l'administration qui a finalement été obligée d'indemniser la fonctionnaire pour cinq années de maltraitance et souffrance professionnelle (lire les actualités des 29 octobre 2018 et 28 février 2019). S'il est prématuré de conclure que le management du personnel par la hiérarchie de la préfecture de police constitue l'une des raisons du drame, l'enquête sur cette tuerie devrait éclairer davantage encore la situation des agents handicapés travaillant dans cette administration.
15/10/2019
14/10/2019
France3 Midi-Py extrait 19/20 reportage manif #GiletsJaunes #Toulouse it...
interview d'Odile Maurin à 2 mn 30
13/10/2019
#violencesPolicières sur #GiletsJaunes handicapée Toulouse 12octobre19
finalement le fauteuil marche mais coup de chance juste et des bleus et grosse peur avec ces sauvages
TOULOUSE ACTE 48 GILETS JAUNES
à 9 mn 12 on voit les les forces du désordre me dégager de force au risque de me blesser encore gravement
Actualités | Gilets jaunes : échauffourées à Toulouse dès le début de la manifestation | La Provence
Actualités | Gilets jaunes : échauffourées à Toulouse dès le début de la manifestation | La Provence
Plus loin, sur son fauteuil roulant, Odile Maurin, présidente de l'association Handi-social et pasionaria des gilets jaunes toulousains, parle d'une "maltraitance institutionnelle".
"Le gouvernement répond à nos revendications par le gazage de personnes pacifiques de la part des forces du désordre", a lancé la militante.
11/10/2019
Yanous ! Editorial. Un Président ne peut pas tout...
Yanous ! Editorial. Un Président ne peut pas tout...
Un Président ne peut pas tout... |
À l'origine d'une importante progression des droits et de l'autonomie des personnes handicapées, l'ancien Président de la République Jacques Chirac vient de mourir, alors que ses successeurs n'ont eu de cesse que détruire méthodiquement son action. |
07/10/2019
06/10/2019
05/10/2019
04/10/2019
03/10/2019
01/10/2019
30/09/2019
CP EDF sur handicap et commission européenne
Google Traduction
LE HANDICAP AYANT UNE INCIDENCE SUR TOUS LES DOMAINES, LE SERVICE DE LA COMMISSION QUI EN A LA CHARGE DEVRAIT EN BÉNÉFICIER.
Yanous ! Editorial. Stationnement gratuit mais bureaucratique...
Yanous ! Editorial. Stationnement gratuit mais bureaucratique...
Stationnement gratuit mais bureaucratique... |
Si, dans un rapport d'information, deux sénateurs préconisent d'exempter les usagers handicapés du stationnement payant de s'acquitter d'une consignation pour contester une amende, ils acceptent les pratiques illégales des municipalités. |
29/09/2019
25/09/2019
23/09/2019
21/09/2019
20/09/2019
18/09/2019
16/09/2019
14/09/2019
12/09/2019
10/09/2019
08/09/2019
Yanous ! Editorial. Cluzel, Trump, même combat.
Yanous ! Editorial. Cluzel, Trump, même combat.
Cluzel, Trump, même combat. |
Imitant le président des USA quand une information lui déplaît, la secrétaire d'État aux personnes handicapées qualifie de fake news l'annonce par une association drômoise que 240 enfants et jeunes restent à la rentrée sans solution éducative... |
07/09/2019
04/09/2019
31/08/2019
Acte 42 LIVE Toulouse Djemadine
à 4h 40 @Djemadine, bien que calme, violenté et maltraité par la police qui agit hors de tout cadre légal, histoire de changer... Qui ose encore prétendre que nous n'avons pas basculer dans un régime autoritaire ?
30/08/2019
29/08/2019
28/08/2019
VIOLENCES POLICIÈRES : QUARTIERS ET MOUVEMENTS SOCIAUX - JDE2019
débat sur les violences policières auquel j'ai participé notamment avec la sénatrice Esther Benbassa et David Dufresne
12/08/2019
11/08/2019
10/08/2019
Blocage des pistes de l'aéroport de Toulouse par des fauteuils roulants ...
petit rappel de notre action de blocage des pistes de l'aéroport de Toulouse le 14 décembre dernier et qui nous vaut aujourd'hui des amendes de 750€ chacun et une convocation en correctionnelle le 17 septembre prochain
07/08/2019
06/08/2019
05/08/2019
04/08/2019
Trois membres de l’OPP agressés par les forces de l’ordre à Toulouse - Universite Populaire de Toulouse
Trois membres de l’OPP agressés par les forces de l’ordre à Toulouse - Universite Populaire de Toulouse
j'ai été témoin de ces faits graves vis à vis des observateurs et des manifestants
j'ai été témoin de ces faits graves vis à vis des observateurs et des manifestants
02/08/2019
30/07/2019
28/07/2019
analyse-rapport-IGAS-AEEH-PCH-vdef.pdf
analyse-rapport-IGAS-AEEH-PCH-vdef.pdf
Proposition de réforme sur les prestations enfant liées au handicap : l’analyse de TouPI
Proposition de réforme sur les prestations enfant liées au handicap : l’analyse de TouPI
27/07/2019
25/07/2019
Boudu le mag du 1/7/19 L’empêcheuse de tourner en rond Impossible, depuis le début des manifestations des gilets jaunes, de passer à côté d’Odile Maurin
Boudu le
mag du 1/7/19
par Jean COUDERC photographie Rémi BENOIT
L’empêcheuse
de tourner en rond
Impossible,
depuis le début des manifestations des gilets jaunes, de passer à côté d’Odile
Maurin. Véritable porte-étendard du mouvement depuis qu’elle a osé défier,
seule avec son fauteuil roulant, un camion lanceur d’eau des CRS, elle n’en est
cependant pas à son premier fait d’armes.
Depuis plus
de 20 ans, elle fait entendre sa voix, et sa différence, pour obtenir les mêmes
droits que les valides.
Boudu est
allé à la rencontre de cette femme à qui la vie n’a rien épargné, qui a souvent
été sur le fil du rasoir mais qui a fini par trouver dans sa haine de
l’injustice le moteur de son existence.
Où est
votre matricule RIO ? Je veux voir votre matricule RIO ! »
Pour
n’importe quel habitué des manifestations de ces derniers mois dans les rues
toulousaines, cette phrase porte une signature, celle d’Odile Maurin,
véritable
pasionaria du mouvement des gilets jaunes s’adressant aux forces de l’ordre.
Son moment de gloire ? Le 12 janvier dernier, lors de la 8e semaine de mobilisation,
lorsque, seule contre tous, munie de son masque à gaz et de son fauteuil
roulant, elle empêche un camion CRS d’avancer, n’hésitant pas à traiter les forces
de l’ordre de « bande de salopards ».
Mi-admirative,
mi-interloquée, la ville entière, et même au-delà, découvre ce jour-là une femme
à la langue bien pendue, que rien ne semble pouvoir arrêter. Au point que
certains n’hésitent pas à la traiter d’illuminée ou de kamikaze. Sinon qu’Odile
Maurin n’est ni l’une ni l’autre. Miraculée, en revanche, oui.
Née à Paris
d’un père de droite, cadre dans le domaine du transport, souvent absent mais
avec lequel elle partage la passion des sports auto et du bricolage, et d’une
mère de gauche, fonctionnaire, elle découvre très vite ce que les divergences
de vue signifient. Après avoir beaucoup bougé au gré des changements de poste
de son père, elle se fixe en région parisienne où son enfance est marquée par
la lecture, un côté garçon manqué très prononcé - « J’avais compris très tôt
que les garçons et les filles n’avaient pas les mêmes droits. » - et des
conflits permanents avec l’autorité, particulièrement à l’école : « J’étais une
excellente élève mais avec 0 de conduite depuis la maternelle. Je répondais aux
profs, j’étais très insolente, je supportais mal qu’ils veuillent imposer leur
autorité. J’étais une raisonneuse ».
Elle ignore
surtout, ce qu’elle découvrira plus tard, qu’elle est autiste Asperger (ou haut
potentiel). Tout sauf anodin, en particulier dans son rapport aux autres.
Comme la
majorité des personnes touchées par le syndrome d’Asperger, Odile Maurin a un
caractère entier qui lui joue des tours : trop franche, susceptible, incapable
de mentir, ressentant le sentiment d’injustice avec beaucoup de violence, elle
rencontre des problèmes de communication qui, après avoir un temps fait la
fierté de son paternel - « Il aimait bien mon sens de la répartie. » - finit
par lasser ses parents qui décident de « l’exfiltrer » vers le Pays Basque,
chez la grand-mère paternelle. « Ils étaient fatigués que je veuille réparer toutes
les injustices, que je veuille adopter tous les enfants abandonnés »,
sourit-elle.
Il
n’empêche que son arrivée en Euskadi est tout sauf une promenade santé. Placée en
internat à Chantaco (un quartier de Saint-Jean-de-Luz), elle ne tarde pas à faire
le mur et à fréquenter des jeunes militants de la cause basque avec lesquels elle
découvre les joies de la fumette.
Au même
moment, on détecte à sa mère une Parkinson juvénile. De retour à Paris, elle
est scolarisée au lycée Balzac, où la seule chose qui l’intéresse est de faire
de la moto... et de dealer du shit. Et le jour de ses 18 ans, elle décide, en
pleine année scolaire (en 1ère C) de quitter le lycée. Pour basculer pour de
bon dans l’héroïne, qu’elle avait goûté l’été d’avant en Espagne, sans se
méfier : « J’avais retrouvé à Balzac, mon amie d’enfance qui avait trois frères
toxicos. Très connement on a pensé que l’héro, c’était comme le cannabis ». Une
naïveté pas cohérente avec sa personnalité, téméraire mais pas kamikaze : «
J’aimais le danger mais aussi la maitrise. Au début, j’étais très méfiante vis-à-vis
des drogues, puis de moins en moins ».
Un
enlisement irrémédiable
Et ce
d’autant plus que l’héro la soulage, elle qui souffre de plus en plus du dos
sans que le corps médical soit en mesure d’expliquer pourquoi.
D’usagère,
elle devient très vite revendeuse. Jusqu’à ce qu’une poussière (un choc
anaphylactique, une réaction allergique face à une substance étrangère
introduite dans l’organisme) la grille auprès de ses parents. « Ma mère était
furieuse, mon père abasourdi.
Ils
m’envoient consulter illico. Je leur promets que je vais arrêter. Mais je n’y arrive
pas. Car c’est bon. »
Un accident
de la circulation (un chauffard lui roule dessus, lui cassant clavicule et
genou) va l’enfoncer un peu plus : « D’un coup, je n’ai plus eu la possibilité
de faire du sport. Puis j’ai contracté l’hépatite C. En fin de compte, j’ai
perdu 25 kg ». Voyant son rêve de participer au championnat de France d’enduro
s’envoler, elle intensifie sa
consommation
de drogue... tout en tentant de ne pas couler. Mais les cures de désintoxication
ne donnent aucun résultat. « À l’époque, c’était les tenants de la psychanalyse
qui s’occupaient des soins aux toxicomanes. Ils avaient une approche délirante
qui consistait à vous culpabiliser et à viser l’abstinence. On ne vous
proposait pas de méthadone, ni de traitement de substitution. C’était sevrage à
la dure avec des psychotropes. Vous étiez comme des zombies mais ça ne vous
faisait pas passer l’envie de la came pour autant. »
Familialement
les réactions divergent : là où sa mère essaie de comprendre, envisage une thérapie
familiale, son père est favorable à l’enfermement en HP.
Dans une
impasse, elle est une nouvelle fois envoyée au Pays Basque pour fuir un xviie
arrondissement où les dealers rodent juste en bas de chez elle. « Il n’y avait
pas un endroit où je ne croisais pas la came. Je commençais vraiment à craquer.
»
Sauf que la
cohabitation avec mamie tourne court. Une nuit, à l’issue d’une énième dispute,
elle claque la porte pour aller vivre dans sa voiture. Et replonge : « C’est dommage
parce que j’avais commencé à faire de la vente à domicile, je vendais des
encyclopédies,
et j’aimais bien même si c’était épuisant et pas bien payé ».
Repartie
pour une cure de sevrage, elle constate, amère, le décalage entre les avis
médicaux, qui considèrent son hépatite C guérie, et la réalité de son état
physique : « J’avais fait la méthode Coué pendant des années en me disant que
j’arriverais à m’arrêter. Mais mon état physique s’aggravant, si je ne prenais pas
les morphiniques, je n’arrivais pas à avancer d’un mètre ».
De
l’internat à l’hôpital psychiatrique
Le décès,
en 1988, de sa mère l’atteint profondément. « Cela a été très dur... Et en
même temps
un soulagement. Elle souffrait tellement qu’elle nous avait demandé de
l’aider à
partir. Ce que mon père a toujours refusé, et que je n’ai jamais eu le courage
de
faire. Je
m’en suis voulu car elle est morte dans des conditions horribles. » Meurtrie par
cette expérience, elle stoppe net la drogue, en souvenir de cette mère qui «
voulait tellement que je m’en sorte ». Mais elle replonge au bout de 6 mois et
fait une tentative de suicide. Elle enchaine par une seconde quinze jours plus
tard.
Avec le
même résultat. Sans solution, elle est internée d’office par son père en hôpital
psychiatrique. HP… dont elle s’évade en escaladant le mur avec un drap, « un
miracle vu mon état de santé ».
Recueillie
par sa grand-mère maternelle dans le Lot-et-Garonne, elle tente de se reconstruire,
grâce aux premiers traitements de substitution, le Temgesic, qui « sans tout
régler permet de diminuer l’héro ». Elle prend surtout la décision d’arrêter de
se fixer des objectifs inatteignables : « Je me suis dis que j’allais essayer
de faire du mieux possible ». Après des tentatives infructueuses à Tours et à
Orange dans la grande distribution, elle atterrit à Avignon où elle s’inscrit en
BTS comptabilité-gestion. Malgré des soucis de santé de plus en plus handicapants
- « Je souffrais énormément de mon intestin, je ne supportais plus d’être
assise, ni de porter un pantalon, mais on me disait que c’était psychique, j’ai
su des années plus tard que c’était lié à ma maladie et à la déformation de mon
intestin. » - elle obtient son diplôme en décrochant la meilleure note en
français.
En parallèle,
elle crée Asud Avignon, une association qui se bat pour proposer des
traitements de substitution et des seringues en vente libre, accède (enfin) à
la méthadone, devient une spécialiste de la réduction des risques. Et en 96, elle
arrête définitivement la came.
Mais le
sort s’acharne : après avoir contracté une fièvre de Malte, on lui détecte une
tuberculose sanguine.
C’est le
coup de grâce : « Je laisse tomber la formation et j’abandonne l’idée de travailler
». Elle n’est cependant pas au bout de ses peines. Deux ans après avoir obtenu
l’allocation adulte handicapé, la Cotorep (ex MDPH) ne lui renouvelle pas son
AAH.
Moment
qu’elle choisit pour quitter Avignon, dont elle n’apprécie pas trop la
mentalité « très facho », et s’installe à Toulouse en 98. Commence alors un long
un combat pour faire reconnaître son handicap.
La lutte
dans un fauteuil
Convaincue
qu’aucun avocat ne lui permettra d’obtenir gain de cause, elle achète le code
de la Sécurité sociale et celui du travail, les lis de A à Z et devient une
experte : « Je me rends compte que les médecins de la Cotorep n’y connaissent
rien et qu’ils n’ont même pas lu le texte qu’ils sont censés appliquer.
Donc je
leur demande de démontrer que ma situation ne justifie pas l’AAH ».
Dix ans
plus tard, après avoir perdu dans un premier temps, elle gagne en Conseil
d’État, son cas faisant jurisprudence. Une délivrance après une période très
difficile, qu’elle passe « enfermée dans mon appartement, avec personne pour
m’aider au quotidien.
J’étais
sale, je ne bouffais pas bien. J’étais vraiment à deux doigts de me flinguer. Heureusement,
il y avait quelques voisines qui m’aidaient ».
Son état de
santé s’étant considérablement dégradé, elle doit se résoudre, en 2002, au
fauteuil. Mais il en faut plus pour l’abattre : « C’est très dur parce que d’un
coup, il y a beaucoup d’endroits où l’on ne peut plus aller. » Elle trouve chez
ses semblables la force de continuer : « Moi, je suis une survivante, je
n’aurais pas dû vivre. Mais ce qui me révolte le plus, c’est la situation des
autres ». Forte de ses connaissances acquises en matière de droit, elle crée
Handi-Social en 2002 « parce que je me rends compte que je ne suis pas la seule
à avoir des problèmes d’accès au droit ». Le début d’un militantisme qui n'a
pas cessé de croître : après avoir rejoint le collectif inter-associatif
Handicap
31, elle commence à participer à des commissions sur l’accessibilité, est
nommée à la
CDAPH, la commission départementale qu’elle a fait condamner deux ans plus tôt
parce qu’elle avait refusé de lui accorder la prestation de compensation de
handicap. Et lorsque le mouvement Ni pauvre ni soumis est créé en 2008, elle en
devient très rapidement l’une des leaders. « Ça donne un sens à mon existence,
j’ai besoin de me sentir utile. J’ai mal vécu de devoir arrêter de travailler, j’avais
été éduquée dans l’idée que je serais une femme autonome. »
Alors qu’on
découvre, enfin, en 2011 qu’elle souffre du syndrome d’Ehlers-Danlos (SDE), une
maladie génétique rare et invalidante, occasionnant douleurs chroniques,
fragilité cutanée, problèmes articulaires, fatigabilité, « un soulagement car
j’ai une réponse à tout ce qui me fait souffrir depuis toute petite », elle
franchit un cap dans son
engagement.
« Vu que les politiques ne nous écoutent pas, je décide de passer à des actions
coup de poing, en m’inspirant des activistes américains. »
Après les
premières opérations péage gratuit, elle décide d’occuper, dans la même
journée, le Palais de Justice et la Cité administrative. Alors que tout le
monde la met en garde, elle est persuadée du bien-fondé de son action. « Ce
n’est pas mon combat
personnel
même si cela l’a longtemps été. Mes droits ont avancé, je m’en sors mieux que
la moyenne. Mais je ne supporte plus la détresse des gens qui viennent me voir.
Ma réputation suffit à faire bouger les choses. Et ceux qui ne me connaissent
pas apprennent vite. »
Aussi
lorsque le gouvernement veut passer par ordonnance la loi Elan, qui restreint
la proportion de logements accessibles aux personnes handicapées dans le neuf,
Odile Maurin monte naturellement au créneau.
Ne pas se
laisser intimider
Après
plusieurs nouvelles opérations péage gratuit, elle bloque, avec une poignée de
militants, un convoi de pièces de l’Airbus A380 et plusieurs cimenteries à la
rentrée. Suffisant pour déclencher l’ire de la police qui la convoque pour «
entrave à la circulation
routière ».
Une convocation qui fait bondir la présidente d’Handi-social : « L'entrave à la
circulation routière, c’est la mienne et c’est 7jours/7 toute l’année ! Je fais
savoir au procureur, par voie de presse, que je ne répondrai pas à la
convocation de la police mais qu’ils peuvent venir me chercher en sachant que
les cellules ne sont pas accessibles ». Assumant totalement sa provocation,
elle participe, entretemps,
au blocage
d’un TGV qui entraine une nouvelle convocation.
Avant
l’apothéose avec le blocage de 17 avions sur le tarmac de l’aéroport de Toulouse-Blagnac
le 14 décembre pour lequel elle est placée en garde à vue.
C’est dans
ce contexte de forte agitation qu’elle entend parler du mouvement des gilets
jaunes, qu’elle observe avec un certain scepticisme au départ. « Même si
je suis
consciente qu’il y a des gens en grande difficulté, je trouve que c’est une
mesure
poujadiste
de baisser le prix du diesel. Ma sensibilité écolo, très forte depuis le décès
de
ma mère,
fait que je milite surtout pour la taxation du kérosène. »
C’est en
participant, début décembre, à un rassemblement pour le climat, organisée le
même jour qu’une manif des gilets jaunes, qu’elle a le déclic : « Je vois une
répression féroce, que je n’avais jamais vue dans aucune autre manif, des gens
qui sont réprimés alors qu’ils sont non-violents ». Il n’en faut pas plus pour réveiller
le feu d’injustice qui brûle en elle. Rassurée de voir enfin les gens réagir, elle
décide d’aller sur les ronds-points et de s’impliquer dans le mouvement.
« Je
rencontre des gens sincères, même s’il y a aussi des cons... Comme partout ! Et
puis ce qui
a de bien, c’est que les gens se parlent, même si parfois, ils s’engueulent. »
Odile
Maurin est surtout persuadée que le handicap a toute sa place dans ce combat :
« Rien ne changera pour les personnes handicapées, en France et dans le monde,
tant que l’on ne s’attaquera pas au capitalisme qui impose des normes sociales qui
sont le validisme et le capacitisme ».
Bien que
doutant de leur capacité à faire reculer le pouvoir, elle met un point d’honneur
à participer aux manifs pour signifier son refus de se laisser intimider.
« Tout le
monde sait qu’il y a des consignes pour terroriser les manifestants. Et que
beaucoup de
gens ont arrêté de manifester à cause de la peur ! Les gilets jaunes qui
balancent
des pierres et des bouteilles ? Je pense qu’ils ont tort mais je les comprends.
Je ne sais
pas, si j’étais sur mes deux pieds, si je ne ferais pas comme eux. Parce que
cela met dans une colère énorme de se faire tirer dessus au LBD, de se faire
gazer, arroser, insulter sans raison. »
Lorsque
cela lui arrive, le 12 janvier, « alors qu’il n’y avait pas de danger », son sang
ne fait qu’un tour et elle s’oppose, seule, au camion des CRS : « J’étais furibarde,
me faire doucher comme ça, c’est un coup à me faire choper la mort. Je voulais
leur apprendre le respect. Mais je n’ai pas eu le sentiment de prendre des risques
inconsidérés en me mettant devant. Enfin, pas plus que lorsque je suis obligé
de rouler sur la route, rue de la Colombette, pour éviter les poubelles ».
Pessimiste
sur les chances de voir les choses s’améliorer si le système ne change pas en
profondeur, elle n’a jamais succombé aux sirènes de la politique en dépit de régulières
sollicitations depuis une dizaine d’années : « Je suis assez dure avec eux
parce que rien ne les oblige à en faire. Chaque fois qu’on me l’a proposé, j’ai
hésité, mais j’ai toujours renoncé car je pense que je n’aurais pas les moyens de
mener la politique qui me semble nécessaire. Et puis je ne voulais pas être une
caution handicap ». Alors elle se bat en espérant que les choses finiront par tourner
dans le bon sens : « La vie m’a appris que les combats que l’on perd sont ceux
que l’on ne mène pas. Sur la politique de réduction des risques, j’étais un peu
désespérée. Et finalement, on y est arrivé.
J’ai fini
par comprendre que c’est peut-être ça que j’apporte aux gilets jaunes, cette
conviction
qu’il ne faut jamais lâcher ».
Placée sous
le feu des projecteurs depuis son coup d’éclat de janvier dernier, elle
a mis du
temps avant d’en assumer les conséquences. « Ça m’a beaucoup gênée
parce que
je n’ai pas l’impression de faire quelque chose d’extraordinaire. Et puis il
y en a
d’autres derrière moi. Je ne voulais pas être l’handicapée de service. Sinon
que dans
les manifs, on a droit au même traitement. C’est dommage que l’égalité ne
progresse
que dans la répression… »
23/07/2019
21/07/2019
La Région lance un plan d'urgence pour le rail en Occitanie
La Région lance un plan d'urgence pour le rail en Occitanie
Quand la région doit se substituer à l'Etat et la SNCF qui de nouveau refusent de remplir leurs obligations et tenir leurs engagements sur la mise en accessibilité du rail en région : encore des retards pris et après cela la justice du même Etat poursuit des handicapés pour entrave à la circulation ! Et ces gens là espèrent qu'on va céder, reculer ? Ils rêvent !
13/07/2019
05/07/2019
03/07/2019
LE MAGAZINE du 2 juillet 2019 Grèves, luttes contre les frontières et (...) - Radio Canal Sud
LE MAGAZINE du 2 juillet 2019 Grèves, luttes contre les frontières et (...) - Radio Canal Sud
L’entretien avec Odile Maurin, militante handi-social et gilet jaune
30/06/2019
27/06/2019
26/06/2019
24/06/2019
20/06/2019
18/06/2019
17/06/2019
13/06/2019
12/06/2019
Yanous ! L'actualité du handicap en France - Mai, juin 2019. Accessibilité - Fauteuils polémiques à Toulouse.
Yanous ! L'actualité du handicap en France - Mai, juin 2019.
Jeudi 6 juin - Accessibilité - Fauteuils polémiques à Toulouse.
L'expérimentation de fauteuils roulants électriques en libre-service dans des parkings de Toulouse (Haute-Garonne) suscite une vive protestation d'associations locales. Proposés par Indigo Weel, filiale du géant du parking Indigo qui appartient à la multinationale Vinci, ces engins sont loués à des clients qui stationnent leur véhicule dans les parkings souterrains Capitole et Victor Hugo afin de poursuivre leurs déplacements dans la proximité. "Ce dispositif n'a pas été réfléchi avec les personnes concernées", dénonce Odile Maurin, présidente de l'association Handi-Social qui relève également que les parkings Indigo sont en pratique inaccessibles en fauteuil roulant. Et elle juge potentiellement dangereux le modèle d'engin retenu : "Ces fauteuils se pilotent au joystick et c'est loin d'être évident pour un novice. Les scooters pour Personne à Mobilité Réduite (PMR), des véhicules électriques légers qui se conduisent avec un guidon, auraient été plus adaptés au public visé." Résultat de cette initiative, une réunion de travail doit prochainement plancher sur l'accessibilité des parkings urbains avec Indigo, l'architecte des bâtiments de France, la mairie de Toulouse et des associaitons.
Jeudi 6 juin - Accessibilité - Fauteuils polémiques à Toulouse.
L'expérimentation de fauteuils roulants électriques en libre-service dans des parkings de Toulouse (Haute-Garonne) suscite une vive protestation d'associations locales. Proposés par Indigo Weel, filiale du géant du parking Indigo qui appartient à la multinationale Vinci, ces engins sont loués à des clients qui stationnent leur véhicule dans les parkings souterrains Capitole et Victor Hugo afin de poursuivre leurs déplacements dans la proximité. "Ce dispositif n'a pas été réfléchi avec les personnes concernées", dénonce Odile Maurin, présidente de l'association Handi-Social qui relève également que les parkings Indigo sont en pratique inaccessibles en fauteuil roulant. Et elle juge potentiellement dangereux le modèle d'engin retenu : "Ces fauteuils se pilotent au joystick et c'est loin d'être évident pour un novice. Les scooters pour Personne à Mobilité Réduite (PMR), des véhicules électriques légers qui se conduisent avec un guidon, auraient été plus adaptés au public visé." Résultat de cette initiative, une réunion de travail doit prochainement plancher sur l'accessibilité des parkings urbains avec Indigo, l'architecte des bâtiments de France, la mairie de Toulouse et des associaitons.
11/06/2019
08/06/2019
«On nous disait de ne pas nous inquiéter» - Libération
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l'histoire peu glorieuse et inquiétante de l'' #APAJH
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07/06/2019
Le Phallus et le Néant - Accueil
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film de Sophie Robert sur les psychanalystes qui continuent à tordre les esprits et à empécher les autistes de sortir du trou
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05/06/2019
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